Un Joël Dicker dans l'entrée dans mon immeuble? Emballez, c'est pesé!
Dans ce cinquième roman du célèbre auteur suisse, j'ai retrouvé des caractéristiques des deux que j'avais déjà lus: une écriture efficace, qui n'est pas d'une grande élégance mais a le mérite d'être claire, et une intrigue bien menée, qui donne envie de tourner les pages et de lire "juste encore un chapitre"... En relisant mes chroniques que l'époque, je constate qu'on retrouve aussi les allers-retours dans le temps et les innombrables sous-intrigues ou rebondissements qui donnent l'impression que l'auteur tire un peu à la ligne. En bref, ce n'est pas du très grand art, mais c'est diablement efficace! Une vraie bouée de sauvetage à un moment où je désespérais de lire quoi que ce soit!
L'histoire: cette fois, notre enquête porte sur un meurtre commis dans la chambre 622 d'un palace de luxe en Suisse. Un écrivain venu dans ce palace entend parler de l'affaire et essaye d'en savoir plus, en écrivant en parallèle un livre sur le sujet. La victime? Eh bien, on ne le saura pas avant la bonne moitié du roman, même si on rencontre toutes les forces en présence, une série de personnages liés à une banque privée très renommée. Course à la présidence, manipulations, amours secrètes, décisions idiotes et plans désespérés ("l'opération retournement", mais quelle idée 😂) ont bien rythmé mes soirées et, même si j'ai deviné certains éléments en amont, je n'ai pas su prédire qui était mort et je n'ai identifié le meurtrier qu'au dernier moment.
À noter aussi: dans des passages qui sont probablement autobiographiques, le narrateur-écrivain, qui est suisse et s'appelle Joël (comme l'auteur...), n'arrête pas de parler de Bertrand de Fallois, l'éditeur qui l'a révélé (comme l'auteur...) et est devenu un mentor et ami (comme l'auteur? Je ne sais pas, mais disons que quand Bertrand de Fallois est mort, Joël Dicker a quitté les éditions de Fallois et a monté sa propre maison d'édition, Rosie and Wolfe, ce qui laisse penser qu'il était plus attaché au patron qu'à la maison).
À noter aussi: Rosie and Wolfe n'a pour l'instant publié qu'une traduction, mais le nom de la traductrice (ou du traducteur?), Dominique Goust, est en couverture!!! Youhouhouh!
Livres de l'auteur déjà chroniqués sur le blog!
La Vérité sur l'affaire Harry Québert (2012)
Le Livre des Baltimore (2015)
Tiens c'est original pour le coup de ne pas connaître le nom de la victime dans un polar !
RépondreSupprimer@Shaya: Il m'est déjà arrivé de ne pas savoir qui allait mourir, mais jamais quand l'enquête est menée des années après le meurtre, uniquement quand on suit les événements au fur et à mesure. Parfois, ça fait même partie du plaisir, deviner qui va mourir. 😈
SupprimerJe suis d'accord avec shaya, c'est curieux cet élément. L'écrivain-enquêteur arrive sur place avant ou après le meurtre ? 🤔
RépondreSupprimer@Baroona: Bien après, des années plus tard. Et tout est rédigé pour maintenir le doute. Même quand il rencontre un des principaux candidats à la mort, il le décrit par son nom de poste et nom son prénom, de telle sorte que tu ne puisses pas te dire "un tel n'est pas mort".
SupprimerÉtonnant. Et ça ne sonne jamais trop "artificiel" ?
Supprimer@Baroona: Ça va. Tu vois, au bout d'un moment, qu'on te cache la vérité EXPRÈS. Mais ça va. 😊
SupprimerJe ne lirai jamais cet auteur je crois mais merci pour la culture générale :D
RépondreSupprimer@Tigger Lilly: Avec grand plaisir!
SupprimerJe note de le lire si je le croise dans une boîte à livres 😂
RépondreSupprimer@Vert: Malgré son épaisseur, je pense que c'est une lecture compatible avec la présence d'enfants dans sa vie (car facile à lire sans être idiot en même temps), si ça peut jouer en sa faveur.
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