mercredi 31 août 2011

L'illustre estinto e altre novelle

Je dois avouer que j'ai été très dépitée lorsqu'on m'a mis ce bouquin entre les mains. Certes, je manque cruellement de livres en italien et j'en suis réduite à emprunter des daubes à la bibliothèque pour respecter mon quota de lectures dans cette langue, mais je n'ai décidément pas aimé Feu Mattia Pascal, que j'ai lu pour la première fois il y a quelques semaines, et je n'étais donc pas du tout enthousiaste à l'idée de me repencher sur Pirandello.

Malgré cela, j'ai vite inséré ce recueil de nouvelles dans mon planning de lecture en me disant qu'il était extrêmement court et que j'avais tout intérêt à m'en débarrasser rapidement.


Et bien, ce fut une excellente surprise. Ce recueil réunit six nouvelles sur le thème de la mort et je dois dire que je me suis éclatée, exception faite de la dernière histoire, que j'ai trouvée trop "fouillie" (pas facile de décrire de manière compréhensible ce que pense un fou en proie au désarroi! En plus, je l'ai lue pendant que j'endurais les débilissimes pubs du cinéma...). Pirandello situe généralement l'histoire du côté du point de vue du mort, du mourant ou du suicidaire. Il explore avec beaucoup d'humour différentes conceptions de la mort, en soulignant notamment le fossé entre, d'une part, ce que l'on imagine, ce que l'on souhaite ou ce que l'on prétend et, d'autre part, ce qu'il se passe réellement dans les faits. Il s'agit apparemment d'un thème récurrent dans ses écrits.

La cinquième nouvelle, la seule à ne pas mettre directement en scène le mort ou le mourant, a un côté plus émouvant, mais elle reste très amusante.

Les nouvelles du recueil sont:
1. L'illustre estinto (L'illustre défunt)
2. Due letti a due (Deux lits à deux)
3. Da sé (impossible de trouver le titre français de cette nouvelle: il s'agirait de quelque chose comme "Tout seul" ou "Par ses propres moyens")
4. Piuma (même problème; en VO le titre signifie tout simplement "Plume")
5. Nell'albergo è morto un tale (Quelqu'un est mort dans l'hôtel)
6. Soffio (Un souffle)

Cette édition date de 1995 (au prix de 1000 lires à peine!) et n'est fort probablement plus en vente depuis belle lurette, mais l'ensemble des nouvelles de Pirandello sont disponibles dans le (gros) recueil Nouvelles pour une année.

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