dimanche 13 avril 2014

Beatriz et les corps célestes (1998)

Chronique express!


Lucía Etxebarria met en scène dans son deuxième roman une jeune Espagnole, Beatriz, partie en exil à Edimbourg. Issue d'une famille plutôt dysfonctionnelle, elle a fui une mère dépressive, un père absent et les déboires sentimentaux de son dernier été passé à Madrid. Elle s'est installée avec Cat, une Écossaise, et vit désormais officiellement son homosexualité. Mais les souvenirs de sa meilleure amie Monica la hantent toujours et elle décide de revenir à Madrid, où elle se souvient des dernières semaines passées ensemble.

Moins percutant que Amour, Prozac et autres curiosités, ce Beatriz pèche un peu par sa longueur et surtout par son personnage principal. Beatriz a certes traversé des périodes difficiles, mais sa volonté farouche de rester malheureuse est vite irritante. Du coup, le propos de l'auteur et sa critique d'une certaine société bourgeoise, qui n'offre pas d'avenir à ses filles en dehors du rôle de femme et mère modèle, perd de sa force. Il reste de beaux passages sur la solitude et tout le mal que peut faire l'amour, un sentiment qui crée bien souvent bien plus de problèmes que de bonheur, mais ils ne suffisent pas à en faire une lecture inoubliable. Pour découvrir cette écrivain, mieux vaut passer par Prozac.

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