vendredi 4 avril 2014

Le Dragon Griaule (1984-2012)

Chronique express!


C'est la chronique de Tigger Lilly qui a attiré mon attention sur ce recueil de nouvelles de fantasy d'un écrivain dont je n'avais jamais entendu parler, Lucius Shepard. Le concept étant hautement original (siècle après siècle, un gigantesque dragon pétrifié continue d'exercer son influence malfaisante sur les habitants des alentours), j'étais très intéressée. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue, même si je ne suis pas tout à fait aussi enthousiaste que Lilly. C'est un livre qui change vraiment de l'ordinaire et qui lance un défi à son lecteur en l'obligeant à s'accrocher et à réfléchir, ce qui est toujours appréciable! Mais il m'a manqué un petit quelque chose, probablement un fil conducteur, pour apprécier pleinement ces six nouvelles. Je les ai toutes appréciées individuellement, mais j'ai eu du mal à faire le lien entre elles (la fin de La Maison du menteur, notamment, m'a frustrée: [spoiler] merde, Griaule a visiblement réussi à procréer, un nouveau dragon se balade, et on s'arrête là et on n'en reparle pas dans les autres textes?!?). Peut-être est-ce dû au fait que ces textes ont été écrits sur un laps de temps très large et que le format du recueil laisse présager d'une unité que l'auteur n'a peut-être jamais recherchée... Sinon, la présence de personnages féminins pertinents et crédibles fait du bien, tout comme celle d'un dragon vraiment redoutable à la personnalité marquée, pas juste posé là pour faire joli.

(Je tiens à préciser que je ne surfe pas sur l'actualité et que je n'ai pas lu Le Dragon Griaule parce que Lucius Shepard est mort il y a deux semaines... J'avais acheté le livre en janvier et je l'ai entamé quelques jours avant sa mort! C'est donc pure coïncidence...)

14 commentaires:

  1. Elle est sympa aussi la couv anglaise en fait !

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    1. Oui, je la trouve très jolie! Mais elle est un peu trompeuse puisqu'il a l'air vivant...

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  2. Le seul fil rouge, c'est le dragon lui-même en fait, et l'évolution de son influence à travers les âges.
    Un grand recueil, je garde un excellent souvenir des récits "Le crâne" et "Le père des pierres".
    C'est bien écrit, c'est intelligent et profond.

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    1. Oui c'est sûr! Je suis toujours étonnée de voir à quel point les livres de l'imaginaire (enfin certains du moins) sont exigeants avec leur lecteur alors que la littérature considérée comme "sérieuse" lui mâche le travail. Mes préférées sont La Maison du menteur malgré la frustration associée et La Fille du chasseur d'écailles. D'ailleurs j'ai adoré voir le personnage de cette nouvelle revenir dans Le Père des pierres. :)

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  3. En effet il n'y a pas vraiment de fil rouge, sinon une certaine continuité temporelle et la cohérence des évènements.

    Pour l'histoire de la nouvelle La maison du menteur, j'espèrais que L'auteur nous sortirait une nouvelle inédite un jour ... Mais cela ne sera jamais le cas.

    Cela dit, laisser une part de mystère n'est pas déplaisant non plus.

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    1. C'est triste de penser que c'est fini. :( Enfin il me reste à lire le Calice du dragon qui sort en anglais cet été. Je ne sais plus ce que tu avais raconté dessus mais j'avais envie de le lire aussi et la lecture de celui-ci a confirmé.

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    2. Il est pas aussi bien que Le Dragon Griaule mais il est très chouette quand même.

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  4. Je ne connaissais pas ce livre mais j'ai bien envie de le découvrir !!
    (J'aime bien les livres qui nous forcent à réfléchir justement !!)

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    1. Yeah ! En plus je dois dire que la couverture de l'édition française est juste trop canon.

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    2. Et bien je le mets dans ma Wish-List :D

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  5. Je l'avais repéré il y a des mois de cela, et voilà que je ne l'ai toujours pas lu ! Pas bien. Mais grâce à ta chronique, il remonte tout en haut de ma liste d'achat : j'ai bien besoin de réfléchir en ce moment. Tant pis pour l'absence de fil conducteur :P

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    1. En réalité ce n'est pas forcément un défaut, enfin ça m'a déstabilisée mais en même temps ça montre bien qu'on (je) a (ai) l'habitude d'être tenue par la main par les écrivains. Il nous fait un peu sortir des sentiers battus ce livre.

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