Note générale:
En rédigeant cette chronique, je pars du principe que tout le monde a
lu ou vu Harry Potter et connaît l'intrigue des romans, ou a tout du
moins été largement spoilé il y a des années.
Je vais commencer par me répéter: mon tomé préféré d'Harry Potter, c'est toujours le dernier que j'ai lu. En d'autres termes, je trouve que les sept tomes vont en s'améliorant. Et putain avec L'Ordre du Phénix je suis juste dans un état second.
En plus, mon souvenir de ce tome étant beaucoup plus vague que pour les quatre précédents (je ne l'ai lu qu'une fois auparavant au lieu de deux), j'avais un regard beaucoup plus "frais".
Avant de laisser libre cours à l'hystérie ambiante, citons tout de même trois réserves.
1. Tout au début du livre, quelques passages m'ont semblé un peu forcés par rapport à la manière généralement fluide et limpide avec laquelle tout s'enchaîne dans Harry Potter. Je pense par exemple à la dispute entre Mrs Weasley et Sirius Black: cette scène présente une certaine utilité, mais elle m'a semblé tomber un peu comme un cheveu sur la soupe, du genre "j'en ai besoin, tiens, je vais la mettre là".
2. J'ai relevé quelques éléments invraisemblables, ou plutôt que je trouve un peu tirés par les cheveux. Tout d'abord, le retournement complet du ministère de la Magie, jusque là un organisme vaguement douteux mais néanmoins cohérent, devenu en à peine un mois une horrible machine à propagande déterminée à éliminer Dumbledore. Je veux bien que Fudge soit parano, mais tout de même... Et, à la fin, Neville et Luna ne faisant pas partie de l'Ordre du Phénix et n'étant donc pas au courant que Sirius est un gentil, il me semble étonnant qu'ils se ruent au ministère de la Magie pour le sauver sans rien demander? (Enfin, rien n'est bizarre dans le cas de Luna, mais bon vous voyez...)
3. Harry est vraiment trop con dans ce tome. Je veux bien que ce soit sa crise d'ado, mais tout de même. Il se jette dans la gueule du loup à une telle allure, c'est vraiment fou. Après quatre ans, on pourrait supposer qu'il réfléchirait au moins deux misérables secondes ou prêterait attention à Hermione...
Ceci étant, la série continue avec brio dans ce cinquième tome, et, comme dans La Coupe de feu, plus on en lit et plus on veut en savoir, et en plus le rythme accélère à la fin, ce qui rend très difficile de lever les yeux du bouquin sur le dernier quart. L'univers continue de s'étoffer, ce qui est juste un plaisir sans nom: familles des sorciers, passé des personnages, créatures fantastiques, vie de l'école, nouveaux lieux, on apprend plein plein plein de choses!
J'ai vu réapparaître avec plaisir les centaures, dont j'avais totalement oublié le retour et dont je regrettais justement qu'ils n'apparaissent qu'en passant dans le premier tome; j'ai adoré voir Neville prendre du relief (et il m'a émue, le pauvre Neville, quand il glisse discrètement dans sa poche un petit emballage de rien du tout que lui a donné sa mère) et croiser sa grand-mère; j'adore les Thestrals, les chevaux squelettiques; les jumeaux Weasley sont juste trop immensément excellents dans ce tome, leur départ de Poudlard est juste une scène d'anthologie; les réparties de Dumbledore sont tellement savoureuses; le personnage de Snape prend enfin un tantinet de gris dans le noir puisqu'on plonge dans son pire souvenir et qu'on ne peut que le prendre en pitié; en plus, quand il explique qu'il est un expert en Occlumency, J. K. Rowling nous donne à nouveau le fin mot de l'intrigue, c'est juste BANDANT de relire ses bouquins en sachant comment ils se terminent et en se disant "putain mais c'était déjà là!!"; j'aime aussi qu'on mettre du gris dans le personnage de Trelawney, qu'on ne peut que soutenir face à Umbridge, et un tout petit peu dans celui de la tante Petunia; j'aime que des élèves d'autres maisons que Gryffondor prennent la parole; J'ADORE la révolte silencieuse et faussement polie des profs de Poudlard; enfin, Ron fait quelque chose par ses propres moyens en se mettant au Quidditch; et Ginny est non seulement capable d'aligner deux mots mais même une jeune femme tout à fait indépendante, intelligente et rationnelle, avec de l'expérience, de l'humour et la tête sur les épaules...
Je regrette que certains cas irrécupérables restent irrécupérables (à quand un Serpentard qui ne soit pas moche, méchant et con?), que Ron n'ouvre pas beaucoup la bouche entre deux parties, que Hermione continue à couiner de terreur et à trébucher si bien que Harry est obligé de la relever trois fois dans le bouquin, et que Mrs Weasley soit une caricature ambulante sans aucune finesse (merde, même la scène du Boggart ne m'a inspiré aucune sympathie pour elle...), mais J. K. Rowling caricature et écrit avec tellement de brio qu'on lui pardonne vraiment beaucoup!!
À la fin de La Coupe de feu, on a basculé dans un roman beaucoup plus sombre, les éléments rassurants se sont raréfiés (à propos, j'avais oublié l'attitude infecte de ce petit connard de Percy!!!); même si j'ai éclaté de rire dans ce tome, il est globalement assez dur (toutes proportions gardées évidemment) et l'avenir regorge de dangers. Hâte de passer au Prince de sang-mêlé!
Avant de laisser libre cours à l'hystérie ambiante, citons tout de même trois réserves.
1. Tout au début du livre, quelques passages m'ont semblé un peu forcés par rapport à la manière généralement fluide et limpide avec laquelle tout s'enchaîne dans Harry Potter. Je pense par exemple à la dispute entre Mrs Weasley et Sirius Black: cette scène présente une certaine utilité, mais elle m'a semblé tomber un peu comme un cheveu sur la soupe, du genre "j'en ai besoin, tiens, je vais la mettre là".
2. J'ai relevé quelques éléments invraisemblables, ou plutôt que je trouve un peu tirés par les cheveux. Tout d'abord, le retournement complet du ministère de la Magie, jusque là un organisme vaguement douteux mais néanmoins cohérent, devenu en à peine un mois une horrible machine à propagande déterminée à éliminer Dumbledore. Je veux bien que Fudge soit parano, mais tout de même... Et, à la fin, Neville et Luna ne faisant pas partie de l'Ordre du Phénix et n'étant donc pas au courant que Sirius est un gentil, il me semble étonnant qu'ils se ruent au ministère de la Magie pour le sauver sans rien demander? (Enfin, rien n'est bizarre dans le cas de Luna, mais bon vous voyez...)
3. Harry est vraiment trop con dans ce tome. Je veux bien que ce soit sa crise d'ado, mais tout de même. Il se jette dans la gueule du loup à une telle allure, c'est vraiment fou. Après quatre ans, on pourrait supposer qu'il réfléchirait au moins deux misérables secondes ou prêterait attention à Hermione...
Ceci étant, la série continue avec brio dans ce cinquième tome, et, comme dans La Coupe de feu, plus on en lit et plus on veut en savoir, et en plus le rythme accélère à la fin, ce qui rend très difficile de lever les yeux du bouquin sur le dernier quart. L'univers continue de s'étoffer, ce qui est juste un plaisir sans nom: familles des sorciers, passé des personnages, créatures fantastiques, vie de l'école, nouveaux lieux, on apprend plein plein plein de choses!
J'ai vu réapparaître avec plaisir les centaures, dont j'avais totalement oublié le retour et dont je regrettais justement qu'ils n'apparaissent qu'en passant dans le premier tome; j'ai adoré voir Neville prendre du relief (et il m'a émue, le pauvre Neville, quand il glisse discrètement dans sa poche un petit emballage de rien du tout que lui a donné sa mère) et croiser sa grand-mère; j'adore les Thestrals, les chevaux squelettiques; les jumeaux Weasley sont juste trop immensément excellents dans ce tome, leur départ de Poudlard est juste une scène d'anthologie; les réparties de Dumbledore sont tellement savoureuses; le personnage de Snape prend enfin un tantinet de gris dans le noir puisqu'on plonge dans son pire souvenir et qu'on ne peut que le prendre en pitié; en plus, quand il explique qu'il est un expert en Occlumency, J. K. Rowling nous donne à nouveau le fin mot de l'intrigue, c'est juste BANDANT de relire ses bouquins en sachant comment ils se terminent et en se disant "putain mais c'était déjà là!!"; j'aime aussi qu'on mettre du gris dans le personnage de Trelawney, qu'on ne peut que soutenir face à Umbridge, et un tout petit peu dans celui de la tante Petunia; j'aime que des élèves d'autres maisons que Gryffondor prennent la parole; J'ADORE la révolte silencieuse et faussement polie des profs de Poudlard; enfin, Ron fait quelque chose par ses propres moyens en se mettant au Quidditch; et Ginny est non seulement capable d'aligner deux mots mais même une jeune femme tout à fait indépendante, intelligente et rationnelle, avec de l'expérience, de l'humour et la tête sur les épaules...
Je regrette que certains cas irrécupérables restent irrécupérables (à quand un Serpentard qui ne soit pas moche, méchant et con?), que Ron n'ouvre pas beaucoup la bouche entre deux parties, que Hermione continue à couiner de terreur et à trébucher si bien que Harry est obligé de la relever trois fois dans le bouquin, et que Mrs Weasley soit une caricature ambulante sans aucune finesse (merde, même la scène du Boggart ne m'a inspiré aucune sympathie pour elle...), mais J. K. Rowling caricature et écrit avec tellement de brio qu'on lui pardonne vraiment beaucoup!!
À la fin de La Coupe de feu, on a basculé dans un roman beaucoup plus sombre, les éléments rassurants se sont raréfiés (à propos, j'avais oublié l'attitude infecte de ce petit connard de Percy!!!); même si j'ai éclaté de rire dans ce tome, il est globalement assez dur (toutes proportions gardées évidemment) et l'avenir regorge de dangers. Hâte de passer au Prince de sang-mêlé!
Allez donc voir ailleurs si ce sorcier y est!
Livres de la série déjà chroniqués sur le blog
"Harry est vraiment trop con dans ce tome."
RépondreSupprimerJe confirme, ceci dit c'est avec un regard d'adulte qu'on se dit ça, quand je l'ai lu à sa sortie j'étais dans ma période crise d'ado et j'étais de tout coeur avec lui.
C'est pas mon tome préféré pour ma part, il met en place beaucoup de choses mais je pense qu'il aurait gagné à être un peu plus court, et la traduction française a été un peu baclée je pense (vu les délais entre la sortie VO et VF). Mais je pense qu'elle a vraiment eu du mal à l'écrire celui-là !
Le fait qu'Harry soit vraiment à la limite du supportable joue forcément sur le fait que j'aime ce tome-là ; mais pas que ;) A l'époque, j'aimais davantage les tomes 3 et 5, ce n'est qu'après, que j'avais compris que rien ne semblait bizarre avec cette fameuse construction de récit "en arche".
RépondreSupprimerEn tout cas, on ressent bien ton engouement dans cette chronique aussi :)
Je crois que ce sont les ados qui sont insupportables en fait XD
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la relecture que tu fais de la saga : on sent que tu aimes beaucoup et en même temps tu n'est pas complaisante face aux défauts.
Hâte de lire ton avis sur les 2 derniers.
@Vert:
RépondreSupprimerSur certains points je suis de tout coeur avec lui aussi, notamment le fait qu'il ne soit au courant de rien; ce qui m'énerve, c'est comment il se jette dans la gueule du loup sans réfléchir... Là ça fait quelques jours que j'ai fini de le lire et je pense aussi qu'il pourrait être un peu plus court. Heureusement ça reste du plaisir!
@Acro:
Ouiii l'engouement est total! :)
@Tigger Lilly:
Mais regarde, Hermione elle garde ses capacités cérébrales, elle! :)
Merci :)
C'est parce que c'est une fille :D
RépondreSupprimer@Lilly:
RépondreSupprimerOuiii c'est vrai :) Elle rattrape par son intelligence ses couinements permanents et ses hoquets de terreur...
Moi je n'ai jamais vraiment aimé le personnage d'Harry Potter... je lui préfère largement ses collègues ou son grand ennemi Malefoy (oh oui je l'aime d'amour)
RépondreSupprimerMais j'avoue que je suis aussi en relecture d'Harry Potter sauf que je n'ai relu que le 1 et le 2 pour le moment ^^
@Oukoulou:
RépondreSupprimerBein c'est un peu la grande faiblesse de Harry Potter, Harry. Ce n'est pas un héros qu'on peut franchement adorer. Ce tome est celui où je l'ai préféré. Malfoy, je le trouve un peu lisse; j'ai hâte de lire le septième car c'est celui où il prend enfin un peu de relief.
J'aimerais bien lire tes avis moi!!