Le mois d'août est toujours un entre-deux pour moi: les cours de yoga et d'équitation étant suspendus, j'ai beaucoup plus de temps libre et je peux me poser et lire des pavés ou des magazines. Ou regarder des tas de films. Ce billet étant très long, je vous suggère de vous préparer un petit café pour lire tout ça. ^^
Sur petit écran
Knights of the Round Table de Rochard Thorpe (1952)
Suite à un amusant challenge consistant à partager des photos de films sur Facebook, j’ai été prise d’une envie impérieuse de revoir ce film des années cinquante qui m’a énormément marquée quand j’étais enfant. Tout ça est extrêmement désuet mais le plaisir est toujours au rendez-vous. J’aime ces histoires de chevaliers nobles et intrépides, complètement déconnectées du mythe arthurien (Mordred est le mari de Morgane, pas son enfant, et a le même âge qu’Arthur ^^) et de la réalité historique (avec des armures du XIVe dans l'Angleterre du Ve), et l’amour-passion à première vue entre Lancelot (Robert Taylor) et Guenièvre (Ava Gardner). Notons que Berrick, le cheval de Lancelot, joue un rôle décisif à la fin. Je me demande si ma passion du cheval ne tient pas son origine de ce film. ^^
Le Mystère de la chambre jaune de Bruno Podalydès (2003)
Vert m’avait dit du bien de cette adaptation "délicieusement insolite" du roman de Gaston Leroux est l’expression me semble bien trouvée; ce film a quelque chose de décalé et d’excentrique, notamment dans le personnage de Rouletabille campé par Denis Podalydès et les étranges machines du château du Glandier (avec notamment un train miniature qui roule en transportant une grosse bille 😂). L’adaptation est extrêmement fidèle au livre mais apporte un vrai plus si on l’a lu. Seul hic: j’ai dû mettre les sous-titres pour malentendants car certains acteurs articulaient si peu que je ne comprenais pas toutes les répliques! 😂
E.T. de Steven Spielberg (1982)
J'ai enfin rattrapé cet immense classique que je n'avais jamais vu (ou plutôt dont j'avais entrevu le début quand j'étais enfant et que je n'avais pas regardé car j'avais eu peur). J'ai beaucoup apprécié cette belle histoire sur l'amitié et l'enfance avec ses gamins déterminés, têtus et débrouillards (la course-poursuite en vélo a dû faire fantasmer bien des pré-ados et des ados ^^) et ses belles émotions (le vol en vélo, la séparation finale), le tout présenté avec un humour très sympathique (E.T. ivre, E.T. qui se cache parmi les peluches 😂). Bon, j'ai trouvé qu'Elliot, le personnage principal, chouinait beaucoup, mais son grand frère et surtout sa petite sœur (géniale Drew Barrymore 😂) rattrapaient bien.
Hannah Montana, le film de Peter Chelsom (2009)
OUI. Vous avez bien lu. HANNAH MONTANA, LE FILM. Je l'avais vu au ciné lors de sa sortie, j'avais bien aimé et je n'ai pas hésité quand j'ai trouvé le DVD dans l'entrée de mon immeuble. C'était génial. Chez Disney, il y a des experts dans les films musicaux pour grands enfants et pré-ados qui savent parfaitement monter ces histoires d'amour musicales en leur donnant du rythme et de l'humour (le coup du furet m'a fait mourir de rire). C'est incroyablement lisse, naïf et simpliste, hein, mais j'adore, exactement comme j'adore High School Musical 3! Quelle différence avec Love, Simon, que j'ai trouvé sympathique mais que je ne reverrai probablement jamais? Je crois que c'est juste la présence de la musique, qui me replonge dans ma propre adolescence (et, ici, la vie à la ferme avec le beau cow-boy et les chevaux qui galopent dans l'herbe verte). À noter que Taylor Swift chante une chanson pendant la soirée country. ^^
The Queen of the Damned [La Reine des damnés] de Michael Rymer (2002)
Quinze ans plus tard, j'ai enfin vu en entier la suite d'Entretien avec un vampire, largement précédée par une réputation catastrophique. En fait, ce n'est pas si mal, et c'est même assez fidèle au livre d'Anne Rice dans les grandes lignes (le retour de Lestat et le réveil d'Akasha à cause de la musique, la fureur des autres vampires, le plan un peu pourri d'Akasha - justifié par le fait qu'elle sort de trois ou quatre mille ans d'hibernation et ne sait pas que le monde a changé). Ce qui est douloureux, c'est le look gothico-métrosexuel (je ne sais pas trop comment qualifier ça!) des vampires et les effets spéciaux moches, notamment quand les vampires volent. Ce n'est pas juste parce que le film a quinze ans, c'est vraiment moche en soi. Et ce qui est épouvantable pour qui apprécie les livres, c'est le chamboulement du personnage de Marius, qui récupère des traits de Lestat et n'a plus rien à voir avec le Romain posé et raisonnable qu'on aime tant. Sinon, la musique est géniale si vous aimez le métal du début des années 2000. J'ignorais que tant de chansons connues avaient été utilisées dans ce film et ça m'a temporairement rajeunie. 🎸🎶
Harry Potter et les Reliques de la Mort, Partie 2 de David Yates (2011)
Vu en partie à la télé. Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie au cinéma. Purée les souvenirs de Snape et les apparitions dans la Forêt interdite, j'ai fondu en larmes.
Sur grand écran
Mission: Impossible - Fallout de Christopher McQuarrie (2018)
Mission accomplie pour Tom Cruise qui saute en parachute, fait de la moto et de l'hélicoptère, court beaucoup, conçoit des plans très malins et retrouve même son ex-femme dans ce sixième opus de Mission: Impossible. J'ai vraiment beaucoup apprécié un tas de choses, notamment la scène des toilettes, malgré une courte inquiétude au début de la deuxième course-poursuite parisienne (la première avait déjà duré 15 minutes et j'ai eu peur qu'on reparte pour aussi longtemps). On peut regretter la surenchère de la fin, avec des hélicoptères en mauvaise posture sur une falaise et un compte à rebours déjà vu tant de fois, mais c'est de bonne guerre. À noter que les filles ne font pas de la figuration ici et c'est bien!
Fight Club de David Fincher (1999)
Une séance UGC Culte que je chroniquerai bientôt en détail.
The Children Act [My Lady] de Richard Eyre (2017)
Un beau film tout en finesse sur une juge spécialisée dans les affaires familiales confrontée au cas d'un mineur refusant une transfusion sanguine pour des raisons religieuses – et sur les suites de cette affaire, le jugement en lui-même n'occupant que la première partie du film. Emma Thompson joue superbement bien cette femme grave, raisonnable, très humaine sur certains points et terriblement dure sur d'autres. J'ai aussi beaucoup apprécié Stanley Tucci (déjà vu dans Transformers 4 😂), qui joue son mari, un homme tout en retenue et un véritable compagnon de vie. Toutefois, la deuxième partie de l'intrigue m'a beaucoup moins plu que la première et je n'ai pas trop su comment interpréter la fin. À voir néanmoins pour le traitement très humain et empathique de certaines questions délicates et la tolérance qui s'en dégage. Note pour moi-même: Richard Eyre a aussi réalisé Notes on a Scandal et The Other Man.
Gattaca [Bienvenue à Gattaca] d'Andrew Niccol (1997)
Un beau film que je suis ravie d'avoir découvert grâce aux séances UGC Culte. La photographie est superbe et la musique s'y marie à merveille. C'est un film qui explore toutes les possibilités de son postulat de départ, la société tout entière étant façonnée par le patrimoine génétique de chacun, et qui aborde un thème qui me parle: jusqu'où on est prêt à aller pour ce qu'on veut. La citation à retenir: "That's how I did it. I never kept anything for the swim back."
BlackkKlansman de Spike Lee (2018)
Un film intéressant de par son histoire et le contexte historique, mais que j'ai trouvé forcé tant dans son humour (ces plans dont on voit qu'ils sont mis là pour faire rire) que dans la manière de faire passer le message. J'aurais apprécié un peu plus d'intelligence chez les membres du Ku Klux Klan, qui sont globalement bêtes et grotesques, comme si le fait qu'ils soient des suprématistes blancs ne suffisait pas. 😂😱
Du côté des séries
Mon copain a soudain replongé dans la saison 5 d'Angel. C'est dramatique car je me retrouve gluée à la télé et que je ne lis pas. Mais c'est bien parce que Angel c'est trop génial.
Et le reste
Je chronique rapidement ici Ma grand-mère avait les mêmes. Les dessous affriolants des petites phrases de Philippe Delerm, que j'ai trouvé dans ma location de vacances (quel bonheur, d'ailleurs, de s'installer dans une chambre donnant sur la plage, avec la perspective d'une semaine de calme et de lecture devant soi, et d'y découvrir un livre d'un écrivain qu'on adore! 💖). C'était très sympa, comme d'habitude. Delerm fait plus ou moins toujours la même chose mais il le fait très bien. J'adore. À noter que le texte sur Deauville et Trouville m'a poussée à m'interroger sur la façon dont je me suis "construit une personnalité" à certains moments de ma vie et tends malheureusement à le faire encore...
Un mot aussi sur Les Révoltés de la Bounty et Maître Zaccharius de Jules Verne, un Folio à 2€ que j'ai relu après Les Enfants du capitaine Grant. Les Révoltés est un texte intéressant du point de vue historique, mais n'est pas ce que j'appellerai une œuvre littéraire: Verne raconte les évènements très sobrement, sans romancer. C'est plaisant mais il ne faut pas lire ça pour connaître l'auteur! Maître Zaccharius est quant à lui très atypique puisque c'est une nouvelle fantastique, l'histoire d'un horloger suisse réputé qui voit ses clients lui rapporter toutes ses montres et horloges en panne. La fin est expédiée et n'est pas dénuée de bondieuserie. J'ai l'impression que ce recueil intéresserait plutôt quelqu'un qui connait déjà bien Verne et veut en voir une autre facette.
Côté BD, j'ai lu Le Grand méchant renard
de Benjamin Renner, une histoire délicieuse et drôle que je recommande
autant que le film qui en a été tiré (j'en ai dit deux mots ici). Si vous voulez en savoir plus, je
vous renvoie vers l'avis de la petite marchande de prose.
Côté revues, le mois a été faste puisque j'en ai lues quatre!
Tout d'abord, un numéro de Yoga Journal donné par ma prof de yoga. Intéressant, motivant pour pratiquer le yoga en l'absence de cours, mais beaucoup plus hippie/barré qu'Esprit Yoga et donc moins crédible/intéressant/légitime pour moi.
J'ai également lu L'Homme-livre, un volume offert par ma librairie à l'occasion de la journée des librairies indépendantes. Des éditeurs et éditrices présentent un livre qui les a marqués. J'ai trouvé tout cela extrêmement nombriliste et intello, c'était vraiment dispensable (une lecture pour ne pas s'ennuyer aux toilettes, en fait), mais quelques textes étaient intéressants et Éric Poindron du Castor Astral m'a fait mourir de rire avec une définition extraite du Bibliolexique à l'usage de l'amateur de livres de Jean-Paul Fontaine: "ainsi, celui qui manifeste une obsession pour le classement des livres apprendra avec effroi qu'il est un 'bibliothécomane. - gr. thêké, armoire, et mania, folie'". 😂 Il faut que je me procure ce bouquin!
J'ai ensuite revécu l'exposition Enfers et fantômes d'Asie du musée du quai Branly, visitée au printemps, grâce au hors-série de Connaissances des arts qui lui est consacrée. C'est très intéressant de revoir les œuvres quelque temps après l'expo, je pense que cela m'aidera à "m'approprier" les informations et à mieux les retenir. J'achèterai à nouveau ce type de magazine si je visite des expos qui s'y prêtent. À 10€ les 40 pages, c'est cher, mais ça reste donné par rapport au catalogue.
En fin de mois, j'ai lu mon Cheval Mag habituel.
Et voilà! Après ce mois faste, septembre s'annonce nettement plus normal. Vivement les prochaines vacances! ^^