lundi 17 novembre 2025

Feux (1936)

De Marguerite Yourcenar, j'ai lu et adoré Mémoires d'Hadrien et L'Œuvre au noir, deux romans magistraux absolument stratosphériques. Cette fois, je me suis penchée sur Feux, un court recueil de neuf textes sur des personnages antiques, entrecoupés de réflexions personnelles.

Le thème est celui de l'amour et de la souffrance qu'il engendre lorsqu'il n'est pas réciproque.

Et le titre est Feux.

Donc, oui, Marguerite Yourcenar parle ici des feux de l'amour. 🤣🤣🤣

Après cette petite blague télévisée (et dire que je crois n'avoir jamais vu le moindre épisode des Feux de l'amour 🤣🤣), passons à la liste des textes.

Phèdre ou le désespoir
Achille ou le mensonge
Patrocle ou le destin
Antigone ou le choix
Lena ou le secret
Marie-Madeleine ou le salut
Phédon ou le vertige
Clytemnestre ou le crime
Sappho ou le suicide

Je sors de cette lecture moins enthousiaste que des précédentes, et ce pour deux raisons. D'une part, je connais mal l'Antiquité classique, donc j'ai eu du mal à situer certaines histoires. Qui diable sont Lena et Phédon? Et Clytemnestre et Sappho, ça me dit quelque chose, mais quoi précisément? Même le texte sur Achille, personnage super connu, véritable star de l'Antiquité, parle d'un aspect de sa vie dont je ne savais rien. D'autre part, je n'ai pas toujours bien suivi ce que Yourcenar en disait. Ainsi, j'ai lu Phèdre deux fois et je suis bien incapable de vous dire de quoi ça parle. 

D'un autre côté, j'ai beaucoup aimé Antigone, qui résonne évidemment avec le texte d'Anouilh paru plusieurs années plus tard, Lena qui est tout simplement tragique (et ce d'une manière que je comprends très bien), et Clytemnestre, qui m'a, peut-être paradoxalement, pas mal rappelé la Phèdre de Racine. Et la plume de Yourcenar est dingue même quand je ne comprends pas trop où elle veut aller. Il y a une élégance, une force et un souffle hors de l'ordinaire dans ses écrits, et un sens de la formule assez stupéfiant. Je l'ai vraiment lu avec un grand plaisir formel.

"Créon, couché dans le lit d'Œdipe,
repose sur le dur oreiller de la Raison d'État."
💔💔💔

J'attire votre attention sur la couverture de cette édition Gallimard, dans la collection "L'Imaginaire". Il ne s'agit point de l'imaginaire tel que nous l'entendons, lecteurs et lectrices de ce blog (la SFFF, quoi), mais je trouve très sympathique que les premières lignes du texte soient mises en scène de manière à créer un objet en lien avec le texte. Ici, un petit feu.

Prochaine étape: Nouvelles orientales!

3 commentaires:

  1. Je reconnais, c'est un livre qui fait lire plein de pages Wikipédia ça.
    Et très belle couverture en effet. Je crois qu'iels ont eu raison de la préférer à une illustration des "Feux de l'amour".

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    Réponses
    1. @Baroona: Oui, c'est tragique, tu te retrouves à surfer sur Wiki pendant trois heures au lieu de lire 🙈
      AHAHAHAHAHAH pour la couverture 😆😆

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  2. Tiens moi c'est Lena que je n'arrive pas à voir qui c'est.
    *musique d'ascenseur pendant que je vais voir sur Wikipedia*
    Naïvement elle entre juste Lena dans le moteur de recherche et tombe sur Lena Situations.
    Bref, ok je vois, euh, ça a pas dû être très fun comme nouvelle 😅

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