samedi 23 juillet 2011

Livres pour l'été - La liste de Rue89

Rue89 propose une sélection de livres pour l'été un peu spéciale.

Voici en effet les livres à lire si:

-vous êtes fâché avec la littérature française;
-vous voulez buter un collègue, un voisin ou un parent;
-vous partez avec votre mère qui vient de se faire larguer;
-votre amant/maitresse part un mois à l'autre bout du monde avec sa jolie famille;
-vous vous êtes promis de lire des classiques;
-vous n'aimez pas les listes de livres pour l'été;
-vous partez dans un pays en révolution;
-vous partez avec un ami radin;
-vous ne partez pas.

Alors, foncez dévaliser la librairie la plus proche!

vendredi 22 juillet 2011

Nuova grammatica finlandese

Nouvelle grammaire finnoise est un livre de Diego Marani, un Italien qui a travaillé comme traducteur pour le Conseil européen et qui travaille actuellement dans l'unité sur le multilinguisme de la Commission européenne.

J'ai lu un autre livre de cet auteur, L'interpretre (non traduit en français), que j'ai trouvé extrêmement space, mais j'ai tout de même emprunté celui-ci à la médiathèque car il est fort rare de lire un livre sur les langues, écrit par un professionnel de la traduction. Car oui, de manière très éloignée et à un tout autre niveau que le mien, l'auteur est mon confrère!!

Nouvelle grammaire finnoise raconte l'histoire d'un homme sans nom, retrouvé dans le port de Trieste en 1943. Il a reçu un coup sur la tête et a perdu toute mémoire linguistique: il est complètement incapable de s'exprimer à l'oral, en italien ou dans une autre langue. Le médecin qui le suit pense qu'il est finlandais et lui parle donc en finnois, avant de lui enseigner cette langue et d'organiser son "retour au pays", dans l'espoir que le fait de vivre en Finlande et de parler finnois quotidiennement provoquera le déclic permettant à son patient de retrouver la mémoire.


Je n'aime pas beaucoup le style de Diego Marani, que je trouve assez plat et lourd, mais ce livre est beaucoup moins space que L'interprete et il contient une réflexion intéressante – et terriblement flippante – sur notre rapport à la langue maternelle. L'histoire de cet homme qui n'a pas de passé et qui n'a même pas de langue à laquelle se raccrocher, et qui se jette à corps perdu dans l'apprentissage du finnois dans l'espoir de retrouver la mémoire, m'a beaucoup perturbée.

Se réveiller un matin sans se souvenir de rien est déjà terrible, mais se réveiller sans se souvenir de rien et ne même pas pouvoir s'exclamer "je ne me souviens de rien" dans la langue qui nous vient spontanément aux lèvres me semble absolument inhumain.

Si vous vous intéressez un tant soit peu au langage, vous profiterez certainement de cette lecture, et vous serez parfaitement servis si vous avez un intérêt pour le finnois, qui apparaît régulièrement au fil des pages.

jeudi 21 juillet 2011

Hellboy - Les Germes de la destruction

J'ai beaucoup aimé les deux films de Guillermo del Toro tirés du comic Hellboy et j'ai donc fait l'effort d'emprunter le premier tome à l'Homme, qui possède l'ensemble des numéros déjà publiés.



Hellboy est donc un comic de Mike Mignola dont la publication en VO a commencé en 1994. Comme vous pouvez le voir, j'ai lu la version française publiée chez Delcourt. Si je comprends bien, onze tomes ont été publiés pour l'instant, mais la série n'est pas finie.

Ce premier tome a été partiellement repris dans le premier film. Juste avant la fin de la guerre, les nazis réussissent à faire venir Hellboy, le sympathique démon rouge en couverture, d'une dimension parallèle. (Les nazis ont réussi à envoyer une équipe de spécialistes de l'occulte en Écosse, en plein territoire ennemi. Chapeau!) Ils souhaitent en effet l'utiliser à leurs fins, qu'on imagine sanglantes et désagréables à souhait. Mais Hellboy finit dans les mains des soldats américains envoyés surveiller les méchants nazis, et il devient le plus grand enquêteur paranormal du monde.

Ici, une enquête le mène dans un manoir supposément maudit, dans lequel il retrouvera le sorcier responsable de sa venue sur Terre.

J'ai un peu de mal à lire les BDs (je ne comprends pas bien comment s'enchaînent les images si on me sort des modèles tout à fait linéaires des strips à la Garfield ou du franco-belge – je crains d'être un peu retardée), mais j'ai fait un effort de concentration dans le cas présent et j'ai juste eu du mal à comprendre que l'on changeait de personne dans certaines bulles de pensée (terme utilisé par l'Homme). On passe des pensées d'Hellboy à celle d'un autre sans que cela ne soit indiqué, ce qui m'a un peu déstabilisée.

J'ai aussi trouvé certaines traductions un peu ridicules ou étranges, mais je ne me permettrai pas de développer le sujet ici dans la mesure où je ne peux pas comparer avec la VO.

Mais cela ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer et de décider de poursuivre la série (Homme, le pillage reprendra bientôt!). Les dessins sont sombres et intéressants, avec une esthétique un peu gothique et des créatures immensément lovecraftiennes. Ce premier tome est d'ailleurs dédié à ce cher Lovecraft... ♥ Et Hellboy fait preuve de pas mal d'ironie et d'humour lorsqu'il part en mission. J'ai aussi trouvé le comic assez ressemblant aux films, ce qui me laisse croire que les films en sont une bonne adaptation, bien qu'ils soient moins sombres.

Thumbs up, donc. À lire si vous avez un penchant pour les créatures de l'étrange et le fantastique en général!

mercredi 20 juillet 2011

La Quête du Graal

La Queste del Saint-Graal est un roman anonyme du XIIIe siècle faisant partie du cycle Lancelot-Graal. Il vient après L'Estoire del Saint Graal, L'Estoire de Merlin et Le Lancelot, et précède La Mort Artu.

J'ai récupéré cette traduction d'Albert Béguin, publiée en 1965, lorsque ma belle-mère a déménagé. Évidemment, le fait de lire la traduction en français moderne simplifie énormément les choses!


Le livre ayant quasiment 800 ans, il est évident qu'il a pris quelques rides. Les aventures des chevaliers sont complètement invraisemblables, le message religieux est gros comme une montagne et les propos misogynes pullulent (lectrices, apprenez notamment qu'Ève "était de plus faible complexion, ayant été faite de la côte de l'homme; il eût donc fallu qu'elle lui obéît [à Adam], et non lui à elle").

Sachez également que les chevaliers de la Table-Ronde passent littéralement leur temps à pleurer et à prier. Ils ne se battent qu'entre deux périodes de contemplation mystique auprès d'un des milliers d'ermites qui semblent habiter les forêts de l'Angleterre.

Malgré cela, c'est une lecture amusante, ne serait-ce que pour l'atmosphère magique et moyenâgeuse, et le style qui n'est pas du tout mauvais. J'ignore dans quelle mesure Albert Béguin a modernisé la rédaction, mais les phrases s'enchaînent d'une manière étonnamment lisible. Et il y a quand même plusieurs combats "de rêve", par exemple lorsque Galaad, Perceval et Bohort se battent à trois contre des dizaines d'ennemis, mais gagnent toujours.

Par contre, ne comptez pas trop sur Lancelot, qui se repent de son amour coupable pour la reine Guenièvre (Guenièvre qui, au passage, est l'instrument du Diable pour détourner Lancelot du droit chemin).

J'ai bien envie de me pencher maintenant sur La légende arthurienne, un pavé de vieux récits de Chrétiens de Troyes & co que j'ai depuis dix bonnes années et dont je n'ai jamais pu venir à bout,  ainsi que sur les autres livres du cycle de Lancelot. À suivre!

Avec ce petit livre, je suis enfin venue à bout de la pile à lire exposée en mai et, surtout, de mes achats de 2010!

La Quête du Graal, édition d'Albert Béguin et d'Yves Bonnefoy
Éditions Seuil, 1965 (réédité en 1982), collection Points Sagesses

lundi 18 juillet 2011

Musée Carnavalet

Voici quelques photos du musée d'histoire de la ville de Paris, le musée Carnavalet, qui a constitué la sortie parisienne culturelle du mois d'avril pour l'Homme et moi.

Le musée est situé dans le quartier du Marais, au sein de deux hôtels particuliers, l'hôtel Carnavalet (dans lequel Madame de Sévigné a habité pendant 20 ans) et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau.


Très honnêtement, j'ai trouvé la visite assez chaotique. Plusieurs salles étaient fermées lors de notre visite, en avril, et les travaux compliquaient la chose. Mais, même en temps normal, le parcours n'est pas du tout logique (ni même indiqué). Pour suivre l'ordre chronologique de l'histoire de la ville, il faudrait étudier attentivement le plan fourni à l'entrée et commencer par le rez-de-chaussée du bâtiment 2, bâtiment qui n'est accessible qu'en passant par le premier étage du bâtiment 1 (cherchez l'erreur!?), puis faire le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment 1, puis revenir dans le bâtiment 2, pour visiter d'abord le deuxième étage, puis une partie du premier étage et une partie du rez-de-chaussée, puis la deuxième partie du premier étage.

Vous ai-je perdus en route?

En outre, le musée consiste, d'une manière générale, en une succession de pièces décorées selon la mode de l'époque qu'elles représentent, avec peu de panneaux explicatifs et pas de suivi permettant d'en apprendre plus sur les changements survenus à Paris au fil des siècles.

Au final, la visite est donc fort peu instructive et j'ai été assez déçue. Le musée d'histoire de la Ville de Luxembourg, par exemple, était beaucoup mieux pensé... Cependant, l'entrée est gratuite et les bâtiments et certains des objets exposés sont très beaux, et je pense donc qu'il vaut la peine d'y passer. 

Ho! J'ai déjà vu ce chat-là quelque part! ^^ 


Il s'agit bien sûr du célèbre Chat Noir du cabaret du même nom. Les plaques originales utilisées dans ce théâtre des ombres sont exposées au musée d'Orsay.

La cour intérieure de l'hôtel Carnavalet, un havre de paix au cœur de Paris.



Avec un petit banc pour en profiter pleinement...Pourquoi ne pas s'arrêter là pour lire Métronome, le livre de Lorànt Deutsch qui m'a fait découvrir ce musée?

mardi 12 juillet 2011

Inheritance

Que les fans se réjouissent! Paolini a enfin annoncé la sortie du quatrième et dernier tome de son cycle L'Héritage.

Inheritance sortira en anglais le 8 novembre prochain.


Après le "sale coup" de Brisingr, qui devait être le dernier tome de la série et s'est révélé être seulement l'avant-dernier, j'espère que l'on aura bien le fin mot de l'histoire... J'ai hâte, en tout cas, d'en savoir plus sur ce sympathique dragon vert!

samedi 9 juillet 2011

Garfield Daily Desktop Comic

Une petite pub pour un logiciel dont j'ai déjà parlé sur mon ancien blog, le Garfield Daily Desktop Comic, qui vous permettra de recevoir le strip Garfield du jour directement sur le bureau de votre ordinateur.

Rien de tel pour bien commencer la journée!


Ainsi, dans mon cas, je peux à la fois contempler mon renversé et renversant Petit Chat d'Amour et rire avec Garfield! (Oui, j'ai une photo de mon chat en fond d'écran.)

Le strip montré ici est celui du 9 juillet 2011 et il appartient bien sûr à Jim Davis et au site Garfield and Friends.

mardi 5 juillet 2011

London Books

Comme prévu, voici un article sur mes achats de livres à Londres, au cas où quelqu'un, un jour, aurait besoin de quelques conseils pour organiser sa visite de ce point de vue là!

Ayant déjà visité Londres en touriste pure il y a quelques années, j'avais envie de faire un séjour plus utile et plus adapté à mes goûts plutôt que de courir les monuments célèbres au milieu d'un flot de moutons touristes. Comme je lis beaucoup en anglais, j'avais noté les noms des 15-20 livres que je souhaite lire dans cette langue en priorité, de manière à les acheter sur place si je trouvais de bonnes affaires.

Tout d'abord, comme je le pensais, acheter neuf en librairie est moins avantageux que de passer une commande sur Amazon ou The Book Depository. J'avais noté les prix de ces quelques livres sur ces deux sites, de manière à comparer avec le prix en librairie, et il s'avère que le prix en librairie est nettement plus élevé (en gros, un livre vendu à 8£ en librairie est disponible à 6£, si ce n'est 4£, sur The Book Depository, et à 7€ sur Amazon). Pas de surprise de ce côté-là, donc.

Par contre, j'ai eu la bonne surprise de trouver des livres d'occasion et, surtout, des livres neufs à des prix très bas, ce qui fait que j'ai quand même ramené 22 bouquins dans ma valise, deux seuls desquels figuraient sur ma liste d'achats prioritaires.

Tout d'abord, le HMV du Trocadero Centre proposait quelques livres neufs près des caisses. Il y avait peu de titres (une trentaine je pense), mais ce fut une bonne surprise vu qu'il s'agit d'un magasin de CDs et de DVDs. J'ai acheté 3 livres pour un total de 8£. (Si vous lisez cette phrase à haute voix, vous prononcez deux fois "livres", n'est-ce pas rigolo?) J'ignore si tous les HMV le font (en tout cas, le HMV de Grafton Street, à Dublin, ne vendait pas de bouquins à l'époque où l'Homme et moi le fréquentions), mais je pense que ça vaut le coup de jeter un coup d'oeil si vous passez devant une des boutiques.

Dans Charing Cross Road, je suis d'abord rentrée dans une petite librairie de rien du tout, Soho Books, qui se dédouble entre librairie et sex-shop au sous-sol (original comme concept, isn't it?). J'ai acheté deux romans d'Agatha Christie, neufs, pour 3£ l'un.

Juste en face, au 113-119 de Charing Cross Road, nous avons visité Foyle's, la librairie qui installe des piranhas au rayon littérature jeunesse. Pas d'affaires ici, vu que tout est neuf et vendu au prix éditeur (généralement, d'après ce que j'en ai vu, 8£ pour les éditions de poche), mais elle vaut le détour car elle est vraiment immense.

En continuant de descendre la rue en direction de la gare de Charing Cross, nous sommes tombées sur une autre librairie minuscule. Je ne la retrouve pas sur Google Maps et je n'ai pas gardé le ticket de caisse, mais je pense qu'il s'agit de Books End. En tout cas, on y tient à peine à 20, les étagères débordent de livres et on repart les bras chargés, avec 14 ou 15 livres achetés pour 36£, si je ne me trompe pas.

La rue comporte plusieurs autres librairies "standard" ou d'occasion, mais mes achats se sont arrêtés là pour cette journée. C'est en tout cas, je pense, la rue à parcourir si l'on a envie de faire des stocks de bouquins!

J'ai aussi acheté trois livres d'occasion pour un total de 8£ sur la rive sud de la Tamise, à 10-15 minutes du London's Eye. Il suffit de longer le fleuve en tournant le dos au London's Eye et en se dirigeant vers l'est, c'est-à-dire vers la Tate Modern. Un marché aux livres d'occasion est installé après ou près d'un skate park (je ne sais plus précisément dans quel ordre nous les avons croisés). La qualité, ici, est un peu plus aléatoire vu qu'il s'agit de livres usés, mais ceux que j'ai achetés étaient en état satisfaisant. Si vous passez par là, vous aurez peut-être envie de faire la même promenade que Madeleine Miranda, grâce à qui j'ai appris l'existence de ce marché aux livres.

Au final, j'ai acheté 22 livres (21 pour moi et un pour Anne Quent) pour un total de 60£, ce qui fait un prix moyen de 2,73£ l'un, soit 3€ environ au taux de change de ces jours-là. Dix-neuf de ces 22 livres étant neufs, je suis très satisfaite de mes achats!


Une petite précision au sujet du passage de la livre à l'euro: le taux de change était relativement neutre pendant mon séjour, puisque 1£ coutait 1,13€, ce qui m'a permis de me ruiner relativement peu (disons que cela aurait été bien pire si la livre avait été à 1,5€ comme à une certaine époque). Cependant, j'ai économisé pas mal d'argent en décidant de payer tous mes achats en liquide et de retirer mon argent dans des distributeurs Barclay's, du fait que ma banque, la BNP, n'applique aucune commission aux retraits effectués auprès de distributeurs Barclay's. En temps normal, que l'on retire de l'argent auprès d'une autre banque ou que l'on paye en carte, la BNP prélève une commission de 3€ par transaction, plus 2,9% de la somme payée. J'ai ainsi économisé au moins 20€ de frais bancaires, ce qui est toujours appréciable. J'ignore si les autres banques mettent en place ce type de partenariat, mais cela vaut la peine de s'informer!

Mise à jour du 27 juillet 2011: Cachou a déjà publié un billet sur Charing Cross Road et ses nombreuses librairies, avec des photos et même un plan! Dommage que je ne m'en sois pas rendu compte avant de partir à Londres... ^^

lundi 4 juillet 2011

Mon tout premier tag

J'ai été taguée!

Il s'agit d'une grande première. J'ai vu de nombreux tags passer sur les blogs que je suis, mais personne ne m'avait encore "renvoyé la balle". Un grand merci, donc, à Zarann! :)

Le tag en question consiste à dire sept choses inédites sur soi et à taguer sept blogueurs qui devront révéler eux aussi sept choses sur eux.

Pour respecter un minimum les thématiques théoriques de ce blog, je vais vous proposer deux infos félines, deux infos livresques et deux infos musicales, ainsi qu'une dernière info plus personnelle.

1/ Pour moi, le bonheur consiste à m'endormir avec Petit Chat qui ronronne, quand il se roule en boule et se laisse embrasser et câliner. Je manque de suffoquer dans ses poils, mais il est tellement doux, doux, doux que ça en vaut la peine. Par contre, le câlin devient moins agréable lorsqu'il commence à ronfler directement dans mon oreille... Le bonheur absolu consiste bien sûr à m'endormir avec Petit Chat et l'Homme, mais c'est plus rare.

2/ Depuis que j'ai décidé d'alterner les langues dans lesquelles je lis, je garde sur mon bureau quelques feuilles de brouillon sur lesquelles je prépare mon planning de lecture. Je fais une colonne contenant les sigles FR-IT-EN (et parfois ES) et, au fur et à mesure que je décide quoi lire, j'inscris le nom du livre devant le sigle de sa langue. Par exemple, mon planning contient actuellement mes deux prochains livres en espagnol et mes trois prochains livres en italien, ce qui m'amènera jusqu'à la fin du mois, mais je n'ai pas encore décidé quoi lire en français et en anglais pendant la même période. Cette organisation m'amuse beaucoup et je médite de longues minutes devant ma feuille et ma pile à lire...

3/ En juillet-août 2004, lorsque je suis tombée dans la marmite Iron Maiden après qu'on m'ait gravé un de leurs CDs, je suis tout particulièrement tombée dans la marmite Fear of The Dark. S'il s'agit bien sûr d'une de leurs meilleures chansons --si ce n'est la meilleure tout court--, ce morceau m'a surtout décomplexée de ma peur du noir: je me suis complètement retrouvée dans cette alliance de fascination, d'inquiétude et de pressentiments... Plusieurs années plus tard, à 25 ans révolus, j'ai toujours peur des Bêtes tapies dans l'ombre, et je ne baisse pas tout à fait le store lorsque je me couche, afin d'y voir un minimum une fois la lumière éteinte.

4/ J'aspire à vieillir parmi les chats et les chevaux, idéalement dans une belle maison de pierre à la campagne, dans laquelle l'Homme pourra consacrer une pièce avec cheminée à ses milliers de BDs. Les chevaux gambaderont dans les prés autour de la maison et une dizaine de chats y aura élu domicile: on pourra toujours en trouver un au coin du feu ou endormi sur un confortable fauteuil, prêt pour une séance de câlins...

5/ Je regrette d'avoir donné quelques livres au fur et à mesure que je les ai achetés dans une autre langue. Je m'explique: dans un premier temps, j'ai lu certains livres anglophones dans leur traduction française ou italienne (par exemple, Le Seigneur des Anneaux existait chez moi en italien, tandis que j'ai commencé à lire Anne Rice en français). Puis, au fur et à mesure que j'ai acheté ces livres en VO, j'ai offert les doublons français ou italiens à droite et à gauche, car il me semblait tout à fait inutile de garder deux exemplaires d'un même livre et de n'en lire qu'un seul (il est plus qu'improbable que je revienne sur une traduction une fois que j'ai lu la VO). Or, je me suis rendue compte au fil des années que quelques uns de ces livres avaient une valeur sentimentale et j'ai regretté de les avoir offerts. Il s'agit notamment de mes livres de Tolkien et de Légende, de Gemmell, en italien.

6/ C'est pendant les quelques concerts auxquels j'ai assisté que je me suis le plus sentie vivre. Iron Maiden emporte bien sûr le premier prix, vu qu'il s'agit de mon groupe préféré dans l'absolu et que leurs concerts représentent pour moi un concentré d'enthousiasme (une heure et demi de concert et je dépense autant d'énergie qu'en six mois de ma non-vie!), mais des artistes plus calmes, tels que Kiss et Bryan Adams, m'ont aussi permis de profiter à fond de l'instant présent, en oubliant temporairement mes peurs et mes ennuis...

7/ Même si j'arrive maintenant à tenir ma langue à ce propos, vu que mon entourage semble, sauf exception, totalement excédé par le sujet, les chevaux ne sont jamais très loin dans mon esprit. J'y pense tous les jours, toutes les heures, et ils me manquent...

Étant dans l'incapacité, par manque de contacts, de taguer sept autres blogueurs, je me contente de renvoyer la balle à Maelig, Anne Quent, La Fée Écossaise... et Malvisun, dans une tentative désespérée de la faire revenir dans la blogosphère. :)

vendredi 1 juillet 2011

Black Beauty

Inutile de résumer l'histoire, n'est-ce pas? Je pense que tout le monde a lu Black Beauty, le grand classique équestre de la littérature pour enfants, que j'ai eu le plaisir d'acheter à Londres pour la modique somme de 1,90£. (À venir, prochainement et théoriquement, un résumé de la partie livresque de mon week-end britannique, notamment pour vous donner les adresses des deux-trois librairies où j'ai trouvé des livres à des prix franchement intéressants.)


Au cas où quelqu'un n'aurait pas eu la chance de lire ce petit bouquin, sachez que Black Beauty, un beau cheval noir avec une petite étoile blanche sur le chanfrein, y raconte sa vie (le livre a été traduit de l'original équin par Anna Sewell). Après avoir grandi au pré et avoir été débourré progressivement et en douceur par son Maître, Black Beauty est vendu à Squire Gordon, un riche homme de loi qui prend grand soin de ses chevaux. Dans son écurie, Black Beauty rencontre Merrylegs, le sympathique poney qui apprend aux filles du propriétaire à monter à cheval, et Ginger, une jument alezane qui a appris à se méfier des hommes.

Au fil des années, Black Beauty changera plusieurs fois de propriétaire et découvrira plusieurs aspects de la vie et du travail des chevaux à la fin du XIXe siècle, en tirant notamment un fiacre dans les rues de Londres.

Le livre oscille en quelque sorte entre la naïveté et l'horreur. Le ton est quelque peu bisounoursien et m'a rappelé La petite maison dans la prairie, mais les évènements sont parfois tellement durs que j'ai été émue aux larmes. Le but d'Anna Sewell était de dénoncer les mauvais traitements et les injustices dont étaient victimes les chevaux à son époque, et Black Beauty assiste donc à toutes sortes de comportements humains stupides, violents ou égoïstes, auxquels les chevaux ne peuvent que se soumettre avec patience et sacrifice. Comme Ginger finira par le reconnaître, l'homme est le plus fort et il ne sert à rien de tenter de se rebeller.

En tant qu'ex-cavalière et éternelle amoureuse du cheval, j'ai été révoltée par certains passages, mais j'ai surtout été effarée de retrouver dans les pages d'un livre publié en 1877 certains des conseils et des critiques que je lis tous les mois dans Cheval Mag! L'importance d'un débourrage en douceur, l'efficacité des récompenses plutôt que de la violence pour faire travailler un cheval, l'inutilité des enrênements, le besoin de respecter les capacités physiques du cheval pour ne pas l'épuiser, le manque de considération dont sont victimes les équidés durant les foires, les blessures dont ils peuvent souffrir si leur cavalier ou soigneur n'est pas suffisamment informé... Il semblerait que ce livre n'ait servi à rien et que, 130 ans plus tard, les journalistes équestres doivent encore souligner que le cheval n'est pas une machine et qu'il a besoin de soins et d'attentions!


Plus que jamais, j'ai repris conscience que j'espère un jour remettre le pied à l'étrier dans un club où les profs ne me conseilleront pas d'"arracher deux dents à mon cheval" s'il tire trop et ne puniront pas une monture en la cravachant pendant 10 tours de manège...