Chronique express!
Avec Une si belle école, Christian Signol a un peu écrit le livre qui a tout pour me déplaire: un peu simpliste, un peu "c'était mieux avant", un peu fémino-culcul, un peu facile à lire mais avec quelques envolées lyriques pour qu'on s'y croie, en bref un peu fadasse. En toute objectivité, je ne peux pas dire qu'il s'agisse d'un livre de qualité. Mais j'ai aimé. Et oui, on rencontre de ces contradictions dans la vie... Ici, une maîtresse d'école raconte son parcours dans de petites écoles rurales perchées du côté de l'Auvergne à partir du milieu des années cinquante, une époque à laquelle les parents gardaient parfois les enfants à la ferme pour les faire travailler au lieu de les envoyer à l'école (et c'est très bien que le livre commence par ce constat, car il tempère le côté "nostalgie de la France d'avant" en mettant l'accent sur le "côté sombre" de la vie à la campagne). C'est le monde des poésies apprises par cœur, des "leçons de choses" et des tableaux noirs, mais surtout des classes uniques qui réunissent des élèves d'âges différents. Tout ceci m'a beaucoup rappelé les débuts de Laura Ingalls dans l'enseignement décrits dans les tomes 6 et 7 de La petite maison dans la prairie. Vous voyez donc le genre. Mais j'ai été emportée et j'y ai vu un bel hommage aux enseignants et à leur amour du savoir, le tout dans ce cadre rural qui, s'il a quelque chose de parfaitement culcul, n'en reste pas moins tout à fait fascinant. Et qui arrive à vous mettre le cafard de quelque chose... que vous n'avez même pas connu.
Christian Signol, Une si belle école
Éditions Le Livre de Poche, 312 pages, 6,90€
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