mercredi 6 juin 2018

Shutter Island (2003)

En septembre 1954, Teddy Daniels et Chuck Aule, deux U.S. marshals, débarquent sur Shutter Island, une île au large de la côte est des États-Unis, afin d'enquêter sur la disparition de Rachel Solando, une patiente de l'asile psychiatrique pour criminels dangereux présent sur l'île. L'accueil n'est guère chaleureux et le personnel semble avoir de nombreuses choses à cacher, sans pour autant se soucier le moins du monde du fait que la patiente est en liberté dans l'île. On sait pourtant qu'elle a noyé ses trois enfants et présente des troubles psychiatriques de la plus haute gravité... Mais comment est-elle sortie de sa chambre et a-t-elle quitté le bâtiment malgré la surveillance et sans même porter de chaussures, ses souliers étant restés dans son placard? Alors qu'une tempête phénoménale approche de l'île, Teddy et Chuck plongent de plus en plus profondément dans le monde glauque et effrayant de Shutter Island et de ses pratiques troubles...



Si vous avez vu Shutter Island de Martin Scorsese, avec Leonardo DiCaprio dans le rôle de Teddy Daniels et Mark Ruffalo dans celui de Chuck Aule, vous connaissez déjà l'intrigue du roman de Denis Lehane (également auteur de Mystic River et Gone, Baby, Gone, eux aussi adaptés au cinéma). Le film est en effet extrêmement fidèle au livre, à quelques différences près (il me semble par exemple que le vécu de Teddy Daniels dans un camp de concentration est plus exploité dans le film) et je me suis souvenue des différentes scènes au fil de ma lecture. Je n'ai pas vu le film très récemment (je vous en ai parlé il y a trois ans) mais tout m'est revenu. Point de suspense pour moi, donc – si ce n'est que je ne pouvais pas savoir si la fin serait la même avant de finir le bouquin, bien sûr.

Et malgré cela, j'ai balisé grave pendant ma lecture (d'autant plus que j'ai regardé la bande-annonce du film, que je trouve terriblement flippante) et j'ai passé pas mal de temps, une fois la lumière éteinte, à regarder fixement la porte de ma chambre, persuadée que l'un ou l'autre des dangereux reclus de Shutter Island était chez moi, ou que j'allais découvrir que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Car il y a toujours une strate supplémentaire à découvrir à Shutter Island... Jusqu'à la fin que je trouve magistrale et que je n'avais tellement pas vue venir la première fois que j'ai vu le film. Je l'ai trouvée, cette fois encore, pleine d'angoisse et d'émotion à la fois. Je ne suis pas tout à fait sure, par contre, que la toute fin – les tout derniers paragraphes – soit la même que dans le film: [divulgâcheur] Teddy est-il en train de rechuter ou, comme dans le film, de faire semblant de rechuter pour qu'on le lobotomise et qu'on lui enlève une souffrance intolérable? [fin du divulgâcheur]

Du point de vue rédactionnel, Shutter Island n'est pas mémorable; je dirais même que c'est un thriller estival et facile à lire. Mais diablement efficace, donc.

Le petit truc que je ne veux pas oublier / Pourquoi ce livre?
Parce que je l'ai trouvé à la braderie de la bibliothèque du Chesnay pour un prix défiant toute concurrence (2€ pour les grands formats je crois). Comme les chevaux de course, il est réformé. 😄

10 commentaires:

  1. Vu le film que j'avais trouvé hyper angoissant. Je me souviens qu'il y a un truc méga chelou a la fin mais je le souviens plus quoi.
    Je voudrais bien lire de livre d'autant plus vu ce que tu en dis.

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    1. Oui, le film est très angoissant. Plus que le livre d'ailleurs. (Même si j'ai flippé, hein.) Et oui il y a un truc à la fin. Tu peux tout redécouvrir du coup. ^^

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  2. Je garde aussi un souvenir de fou de la fin du film ! Tu vois, par contre, je ne me souvenais plus tellement ce que ces deux gugus venaient faire sur l'île. Tu m'as donné envie de revoir le film, tiens !

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    1. Haha je comprends, j'ai très envie de le revoir aussi :)

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  3. Je me souviens avoir vu venir la fin (du film) pour ma part, mais j'ai dû croiser ce schéma à plusieurs reprises. Ca reste très bien fichu cependant !

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  4. J'avais beaucoup aimé le film, et pas vu venir la fin.
    Ceci dit, je n'ai pas spécialement éprouvé le désir de lire le roman. Peut-être un tort, d'autant que mes souvenirs de l'intrigue se sont effilochés... C'est peut-être le moment (trop de livres, pas assez de temps, tout ça...) ?

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    1. Je n'en avais pas ressenti le besoin non plus (d'ailleurs, je ne savais même pas que c'était tiré d'un livre!), mais j'ai eu envie quand j'ai trouvé cet exemplaire. C'est la magie des achats d'occasion. :)

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  5. Pour le coup c'est loin d'être mon préféré de Lehane, les Kenzie & Gennaro sont tellement mieux !

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    1. Tu les as donc lus, génial! Je ne connais pas du tout, je n'ai même pas vu l'adaptation de Gone, Baby Gone.

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