Après un mois de mars très calme, j'ai retrouvé un peu de normalité en avril. Ouf. 😁
Sur petit écran
Mortal Engines de Christian Rivers (2018)
Ce deuxième visionnage a confirmé tout le bien que j'ai pensé de ce film lorsque je l'ai vu au cinéma en janvier. C'est tout à fait le genre d'aventure que j'apprécie et je trouve l'univers enthousiasmant.
Sur grand écran
Captain Marvel d'Anna Boden et de Ryan Fleck (2019)
Les super-héros Marvel envahissent les années quatre-vingt-dix avec une guerrière Kree qui essaye de découvrir son passé, qui est visiblement lié à la Terre mais dont elle ne garde aucun souvenir. Un film sympa, efficace, drôle, bien rythmé et tout à fait à mon goût concernant le personnage féminin, dans le sens que, globalement, le fait que ce soit une femme n'a pas grande importance et ne donne pas lieu à la sexualisation outrancière qui caractérisait, par exemple, la première apparition de la Veuve noire dans... Je ne sais plus... Iron Man 2? En bref, une réussite, même si ce n'est pas forcément le plus ambitieux des Marvel: on s'est habitués à voir des combats aux proportions plus gigantesques dans les Avengers et un super-héros seul, ça fait tranquille à côté. 😅
Green Book de Peter Farelly (2018)
Un beau film sur la ségrégation dans le sud des États-Unis pendant les années soixante. C'est le premier "petit film" que je vois depuis des mois (pas un blockbuster, j'entends) et c'était fort agréable. Viggo Mortensen joue très bien, comme d'habitude, et Mahershala Ali est irrésistible avec son élégance et sa retenue. Je ne connaissais pas cet acteur, mais j'ai complètement flashé! La fin est un peu trop positive et familiale pour mes goûts, mais rien de grave.
Bon, par contre, c'est bien beau de faire un film pour montrer que la situation des noirs était injuste, mais ça serait bien de ne pas véhiculer par ce même film des tas d'inepties et de clichés sur les Américains d'origine italienne. Parce que là c'était assez flagrant que les Italiens sont des pauvres beaufs: ignorance sociale et linguistique, attitude j'men foutiste, omniprésence de la mafia, violence, gesticulations des mains au moindre mot... Ajoutez à ça un "italien" incompréhensible ne ressemblant à RIEN, avec à peine un quart des mots reconnaissable... Est-ce ce que ça aurait vraiment crevé le budget de recruter des acteurs parlant un minimum italien ou d'apprendre de véritables phrases, avec le coaching d'un professeur d'italien, aux acteurs ne parlant pas cette langue? 😡
Le chant du loup d'Antonin Baudry (2019)
Un film français haletant et réussi. Faire monter la pression avec un film reposant en bonne partie sur un gars qui tend l'oreille pour identifier les sons dans un casque pour orienter un sous-marin, il fallait y penser. Tout ça m'a semblé très soigné et réaliste et m'a rappelé ma modeste expérience du ministère de la Défense, il y a fort longtemps. C'est un film militaire très éloigné de l'image que le cinéma donne généralement des opérations militaires; il y a une lenteur, une rigueur et une technicité presque frustrantes ici, un aspect renforcé par l'étroitesse du sous-marin. On assiste aussi à un processus de prise de décision difficile qui ne laisse pas indifférent...
Du côté des séries
Star Trek Discovery - saison 2 - 2019
J'avais beaucoup aimé la première saison sortie l'année dernière et j'ai suivi cette deuxième saison avec encore plus d'enthousiasme - et ce alors même que ça parlait de voyage dans le temps, un thème que je déteste! J'apprécie énormément le ton à la fois amusant et optimiste de la série, mais qui ne manque pas non plus de sérieux et de réflexion, ni d'émotion dans certains cas (bon, un peu trop à la fin, l'avant-dernier épisode fait décidément trop dans le pathos). En outre, cette saison a mis en scène des personnages de la série Star Trek d'origine, ce qui était franchement formidable, et m'a donné envie de la revoir. (Mais où trouver le temps de tout faire, comme d'habitude?) J'ai hâte de voir où la saison 3 va nous emmener! Pour en savoir plus, je vous invite à lire l'avis plus détaillé de Lorhkan.
Star Trek - saison 1 - 1966
Discovery oblige, j'ai regardé l'épisode en deux parties The Menagerie, qui était centré sur le capitaine Pike. J'aime beaucoup cet épisode parce qu'il parle de notre perception de la réalité et du bonheur. Quand je l'ai vu pour la première fois, il y a des années, j'aurais donné à peu près n'importe quoi pour avoir la possibilité de fuir dans une fausse réalité. Maintenant, je ne suis pas si sûre de mon choix. Et j'apprécie que l'épisode se termine justement de manière assez fine, sans jugement et avec compassion: ce choix, c'est à chacun de le faire.
En plus, cet épisode est sympa parce qu'on voit Spock aller très loin pour faire ce qui lui semble juste (il pirate quand même l'Enterprise!) et qu'on voit la solide amitié qui le lie à Kirk. Au début du premier épisode, on voit aussi McCoy, personnage que j'aime beaucoup.
Comme à chaque fois que je regarde un épisode de la série d'origine, j'ai été choquée non pas tant par les effets visuels vétustes mais par le côté dépassé de la manière de filmer et de jouer, cette extrême lenteur dans les réactions des personnages, avec ces longs plans sur des visages accompagnés d'une musique très "maniérée". J'adore!
Et le reste
En plus de mon Cheval Magazine habituel, j'ai lu trois magazines: un hors-série d'Esprit Yoga sur les salutations (juillet-août 2016), un hors-série de Science & Vie sur le temps, la matière et l'espace (septembre 2012) et le dernier Translittérature, le magazine de l'Association des traducteurs littéraires de France (printemps 2019), une lecture riche et passionnante.
J'espère que les croquettes de cette gamelle mensuelle vous ont plu!
Merci de m'avoir lue et rendez-vous le mois prochain!