mercredi 11 décembre 2019

Un été pour mémoire (1985)

Chronique express!


Dans Un été pour mémoire de Philippe Delerm, le narrateur – qui n'est, a priori, pas Delerm en personne – est de retour à Labastide, près de Montauban, suite à la mort de sa grand-mère. Il se remémore ses souvenirs d'enfance et commence un été qui sera le dernier, ses oncles et tantes ayant décidé de vendre la vieille maison familiale...

J'ai vu des chroniqueurs qualifier ce roman de "poème en prose" et je trouve que cela rend bien l'idée de cette rédaction soignée et magique, dans laquelle se reflètent le rythme des pensées et le fil des souvenirs. L'ouvrage est très différent des œuvres de Delerm que j'ai lues jusqu'à maintenant, qui se découpaient en courts chapitres portant sur des sujets indépendants les uns des autres. Ici, le narrateur raconte son été de manière relativement linéaire à partir du trajet en voiture qui le ramène dans les terres de son enfance: le retour dans la maison, les retrouvailles avec la famille à l'occasion de l'enterrement, les longues parties de pêche solitaires au bord de la Garonne, la rencontre d'une petite fille, Marine, et enfin le départ en septembre. Si certaines phrases sont un peu bizarres ou confuses, comme une légère crise de lyrisme, le ton est dans l'ensemble très beau et tout à fait déchirant tellement il capture bien la saveur d'éternité des souvenirs d'enfance – une époque envolée à jamais.
"Brétounel, Camparol, Gandalou, la vie de ce temps-là inventait les couleurs, il ne reste que la chanson, Camparol, Gandalou, grand-mère quelque part dans la douceur des mots d'avant."
Fatalement, tout ceci m'a tiré des larmes. Bref, lisez Philippe Delerm...

12 commentaires:

  1. "- Alors, docteur ? Qu'est-ce que j'ai ? C'est grave ?
    - Ne vous inquiétez pas, ce n'est qu'une légère crise de lyrisme."

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    1. @Baroona: Bravo pour ce nouveau bijou de commentaire :D

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  2. "poème en prose" ça ça me parle :p Faut voir sur l'excès de lyrisme parce que ça ça peut vite devenir gonflant, mais sur le principe ça me tente.

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    1. @Tigger Lilly: Ici c'est bon, c'est modéré et ne gâche pas l'ensemble. Mais je pense, come d'habitude, que c'est La Première gorgée de bière qu'il faut lire de Delerm, c'est vraiment son meilleur livre. <3

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  3. Ça a l'air intéressant mais je ne sais pas si j'ai vraiment envie de le lire et de déprimer après xD

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    1. @Shaya: Voilà, ça dépend si on a envie de plonger dans cette nostalgie à la fois heureuse et désespérée ^^

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  4. J'entends parler de Père et Fils Delerm, en bien et souvent.
    Je me dis alors qu'il faudrait que je m'y intéresse.
    Il faut en fait.
    Et j'aime assez me plonger dans cette nostalgie de l'enfance moi...

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    1. @Ite: Je conseille toujours de lire La première gorgée de bière, que je considère comme une pépite. Con par contre je ne connais pasle fils, je sais juste qu'il est chanteur. :D

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  5. [Je tombe par hasard sur ce billet en faisant le ménage des articles trop vieux que je n'aurais certainement pas le temps de commenter... ^^]
    Rien que la couverture m'attire, et fait naître un sentiment de nostalgie mélancolique... je note pour une lecture d'été ! (160 pages en plus c'est court, c'est un bon point ça :D) Et je note par la même occasion de relire La Première gorgée de bière, lu il y a bien trop longtemps...

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    1. @Ksidra: Génial, ravie que ça te donne envie. Je peux te prêter les deux, d'ailleurs. Je les relirai sûrement un jour mais pas dans un futur proche.

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    2. Je ne dis pas non :) surtout pour Un été pour mémoire qui n'est pas sur les rayons de ma médiathèque...

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    3. @Ksidra: Ok! Pense juste à me le rappppeler :)

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