En janvier 1988, par une froide journée d'hiver, Vicki Myron, directrice de la bibliothèque de Spencer, dans l'Iowa, trouve un chaton transi de froid dans la boîte de retour des livres. Le chaton survit et l'équipe décide vite de le laisser habiter sur place. Baptisé Dewey Readmore Books en hommage à la classification décimale de Dewey (ces bibliothécaires, toujours prêts à faire une petite blague!), il vivra là jusqu'à sa mort en 2006.
Et bien sûr, s'il y a un livre sur lui aujourd'hui, c'est que ce chat était extraordinaire, ou plutôt qu'il a connu un destin hors du commun, vu que tous les chats sont extraordinaires par essence. 😼
Avec l'assistance de Bret Witter, Vicky Myron aborde trois grands sujets dans son livre: bien sûr, la vie de Dewey à la bibliothèque, ses habitudes, ses aventures, ses goûts alimentaires, etc.; la ville de Spencer et l'effet de la présence de Dewey sur les habitants; et sa vie à elle, notamment familiale. La partie sur Spencer donne à voir une petite ville du Mid-West avec ses difficultés économiques et son moral d'acier. C'est un peu le cliché du bon vieux trou paumé américain, où les gens travaillent dur et ne se plaignent pas. La présence d'immenses champs de maïs, pour ma part, m'a fait penser avec une certaine nervosité à Stephen King, HAHAHAHAHAHA. La partie sur la vie de Vicky elle-même est sans doute la moins intéressante, même s'il faut lui reconnaître qu'elle n'a pas eu une vie facile, notamment en raison de problèmes de santé colossaux et de son mari alcolique (j'aurais bien aimé savoir ce qu'il est devenu, d'ailleurs!).
Mais Dewey est là. Tous les matins, Dewey attend Vicky à son arrivée à la bibliothèque. Tous les matins, deux minutes avant l'ouverture au public, Dewey se poste devant les portes. Et en peu de temps, il devient l'attraction de la ville. Vicky Myron détaille plein de petits changements. Elle précise bien que la présence du chat n'était pas non plus un remède miracle, mais les tensions existantes se sont apaisées au sein de l'équipe, le nombre de visiteurs a augmenté, les enfants turbulents ont appris à se tenir plus calmement pour ne pas lui faire peur, des enfants handicapés et des adultes au bout du rouleau ont souri pour la première fois depuis qui sait quand en le voyant. Bref, du lien social s'est retissé autour de ce chat. Et moi, j'adore les histoires de lien social et j'adore les histoires d'animaux et de thérapie par les animaux. Là, ce n'était pas une thérapie, mais il s'est passé quelque chose. Dewey a aidé des tas de gens juste en étant là, en dormant sur leurs genoux et en se baladant sur le chariot à livres. Comme des dizaines de chevaux de club m'ont aidée juste en mangeant leur foin sous mes yeux ou en me laissant les gratouiller.
Une belle histoire vraie, en somme. Vicky Myron n'arrête pas de dire que Dewey savait ce qu'il faisait et était ravi de le faire, ce qui me semble relever de l'antropomorphisme, mais l'histoire est touchante, et donne furieusement envie d'emménager dans une ville dont la bibliothèque a un chat à résidence!
Le petit truc en plus que vous devez absolument savoir:
Ce livre est traduit de l'anglais par Bérengère Viennot, qui a dû bien rigoler en intitulant un article de journal "Charperlipopette" (qui sait ce qu'était l'original!). Je vous ai déjà parlé d'elle, car elle est plus tard devenue la grande experte de la traduction de Donald Trump. Le grand écart. Je pense qu'elle a dû passer un meilleur moment avec Dewey. 😂
Je me demande bien ce qui a pu te pousser à lire ce livre... 👀
RépondreSupprimerÇa a l'air vraiment parfait pour en tirer un petit téléfilm romantique américain parfaitement cliché, toutes les cases sont presque déjà cochées. ^^
@Baroona: C'était un cadeau! Je n'y suis pour rien! 😊😊
SupprimerC'est mignon et un bel exemple des bienfaits de la médiation animale ! Je vote pour un chat par bibliothèque !
RépondreSupprimer@Shaya: Mais grave!!
SupprimerBravo Dewey !
RépondreSupprimerEn France je n'ai jamais entendu parler d'un chat bibliothécaire mais il y a une station du RER A qui a son chat (enfin il appartient à une famille qui vit pas loin) qui se poste sur les valideurs de pass Navigo et je suis sûre qu'il met les gens de meilleure humeur. En tout cas ça serait mon cas si c'était à ma station, surtout depuis que je n'ai plus de chat.
@Tigger Lilly: C'est trop fort! Enfin, moi, j'aurais peur pour mon chat, vu le monde sur la ligne A. Mais ça doit effectivement mettre du beaume au cœur des usagers de le voir. Surtout quand tu pars au boulot le matin.
SupprimerTu me rappelles de bons souvenirs, j'avais adoré ce livre! (La suite m'a déçue, juste pour te prévenir)
RépondreSupprimerBon et maintenant j'ai envie de déménager à côté de la station du RER dont parle Tigger Lilly!
@Grominou: Ah, je prends bonne note de ton avis sur la suite! Je pense que je ne l'aurais jamais trouvée d'occasion de toute façon...
SupprimerAhah je te comprends pour le RER!!