Chronique express!
Et voilà le dixième tome de la saga des Hommes de bonne volonté de Jules Romains ❤️🔥 Comme je manque de temps au moment d'écrire ce billet (et que j'ai déjà tardé à m'y mettre, ce qui signifie que mes souvenirs s'étiolent), je vais répéter les grandes lignes de ce que je dis à chaque tome: c'était génial, Jules Romains était un génie, tout s'imbrique et s'enchaîne merveilleusement, les pensées des personnages sont super différenciées mais sonnent toutes juste, c'est d'une ambition folle, je me régale... Mais je tremble aussi, car on parle énormément de la menace de la guerre avec l'Allemagne – et parfois, ça résonne un peu trop avec les tensions actuelles avec la Russie.
Trois choses à retenir de ce tome en particulier, toutefois: les doutes de Laulerque sur l'Organisation, l'espèce de vertige relatif au fait qu'il ne sait pas du tout quel en est l'objectif et dans quoi il s'est embarqué au juste; les subtilités et démélés politiques de Gurau dans les différents ministères, et la présence sûre et légèrement drôle de son bras droit Manifassier; et pour finir, une lettre merveilleuse de Jallez à Jerphanion, qui mêle une réflexion aiguisée sur le besoin de sécurité des peuples, sa peur de l'avenir dans lequel il voit venir la guerre et une déclaration d'amitié formidable; puis la réponse de Jerphanion; et enfin leur séjour ensemble, décrit en un chapitre d'à peine une page, mais riche, riche, riche. Comme j'ai le cœur serré en prévoyant que ce souvenir-là leur reviendra quand ils seront à la guerre...
"l'espèce de vertige relatif au fait qu'il ne sait pas du tout quel en est l'objectif et dans quoi il s'est embarqué au juste" : je viens de finir "Les Falsificateurs" d'Antoine Bello, l'écho de cette phrase est assez incroyable.
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