samedi 10 février 2018

A Fall of Moondust (1961)

ENCORE UNE VICTOIRE DE CLARKE! 💪😍😃😜🌕🌙

Voilà en quelques mots et quelques emojis mon ressenti à l'issue de cette nouvelle lecture d'Arthur C. Clarke, qui confirme qu'il est mon écrivain de SF préféré (ce qui n'est pas difficile en réalité vu que je lis peu le genre ^^) et un immense génie. J'avais acheté le livre d'occasion à Dublin en octobre 2016 et il attendait patiemment depuis plus d'un an dans ma PAL...


De manière théorique, A Fall of Moondust relève, me semble-t-il, du roman catastrophe. Il raconte en effet l'engloutissement du seul bateau de la Lune, le Selene, dans une mer de poussière extrêmement fine, la Sea of Thirst. Si le personnel et les touristes à bord savent que leur disparition ne tardera pas à être remarquée, ils sont dans l'incapacité totale de communiquer avec l'extérieur, la poussière bloquant toutes les tentatives de communication. Dans ces conditions, comment les secours pourront-ils les localiser? Et même s'ils les localisaient, comment pourraient-ils bien les repêcher? Si les naufragés ne sont pas en danger de mort immédiat, ils ne peuvent pas attendre pour toujours, les réserves d'oxygène et de vivres étant limitées...

On retrouve bien sûr ici l'optimisme serein habituel de Clarke. On est bien dans le suspense et le triturage de méninges, pas dans la peur! C'est un peu comme un casse-tête chinois, on réfléchit avec les différents membres de secours pour sortir les 22 naufragés de leur prison de métal et surmonter les obstacles – car la science ne fait pas de cadeaux et les lois de la physique jouent parfois contre Selene... À commencer par l'immense "éboulement de poussière" dans lequel le bateau a sombré.

Outre l'optimisme habituel, on retrouve le sens de l'émerveillement qui accompagne toujours les romans de Clarke, sa façon de donner le vertige en décrivant des choses très simples (le trajet d'un signal entre la Terre et la Lune, l'échelle temporelle ahurissante des ordinateurs) ou encore très lointaines dans notre avenir (la présence de touristes sur la Lune) (haaaaaaa!! 💖🌝). J'apprécie énormément ce message rationnel et positif porté par des personnages globalement sympathiques – même le scientifique asocial est amusant –, qui n'est toutefois pas totalement béat puisque nous avons ici un passage extrêmement croustillant sur les soucoupes volantes et une théorie du complot (oui, oui!).

Le livre a plus de 50 ans et nous savons maintenant qu'il n'existe pas de mer de poussière de ce type sur la Lune. Clarke le précise lui-même dans la préface de l'édition de 1986, reprise dans cette édition Gollancz de 2002. Mais qu'importe. Le fond scientifique est solide et très bien présenté au lecteur et il pourrait y avoir une mer de ce genre quelque part dans l'univers; c'est tout ce qui compte...

Si le procédé visant à faire monter le suspense est parfois un peu trop visible, avec des annonces récurrentes du type "ils ne savaient pas encore que telle propriété jouait contre eux", il n'en est pas moins d'une grande efficacité. J'ai tourné les pages avec enthousiasme pour avoir le fin mot de l'histoire.

J'émettrai toutefois une critique quant à l'écrasante majorité de personnages masculins; les femmes sont bien peu nombreuses et n'ouvrent pas beaucoup la bouche. Il me semblait pourtant que Clarke était plus avancé que ça pour un écrivain d'une autre époque.

Mais le plus marquant, une fois la lecture finie, reste l'émerveillement face à la Lune, notre voisine dont on ne parle plus trop depuis qu'on regarde plutôt du côté de Mars. Cinquante ans ont passé depuis l'écriture de ce roman et l'humanité n'a même pas de base sur son satellite; alors un bateau qui promène les touristes sur la mer de la Soif, ça n'a pas de prix. 💖💖💖

8 commentaires:

  1. Tu me donnes envie de replonger dans A.C. Clarke du coup ! (et oui y'a 50 ans on savait vendre du rêve en SF, je regrette un peu qu'aujourd'hui on préfère plutôt vendre du cauchemar ^^).

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    1. Ouiii Vert je dis ça à chaque fois mais je suis tellement sure que tu passerais un bon moment!! :)

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  2. Je crois que je n'ai encore jamais lu de Clarke, une erreur à remédier :)

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    1. Mais oui Shaya absolument!! Il vend tellement du rêve...

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  3. Mais oui, Clarke et son enthousiaste optimisme scientifique, j'adore !
    "Les gouffres de la Lune" est reparu chez Milady il y a peu, il est donc facilement trouvable, en papier comme en numérique, je vais regarder ça. ;)

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    1. Oui j'ai vu ça! N'hésite pas, je pense que ça te plairait. D'ailleurs je voulais râler contre l'éditeur français des années soixante qui a coupé le roman en deux (alors qu'il fait moins de 300 pages...) mais j'ai vu qu'il existait en poche en entier (enfin, si je comprends bien) donc je me suis tue :p

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  4. Ca a l'air en effet très chouette Clarke... que je n'ai jamais lu :p

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    1. Quelqu'un peut peut-être t'en offrir un ou deux :D

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