Juin 2021: enfin, le retour au cinéma! 😃🤩
Sur petit écran
Pas de film.
Sur grand écran
Adieu les cons d'Albert Dupontel (2020)
Un film sympathique et drôle, mais poussif dans certains traits d'humour et facile à oublier. J'ai beau avoir vu peu de films de Dupontel, je l'ai connu plus inspiré.
Nomadland de Chloé Zhao (2020)
Frances McDormand est excellente, comme d'habitude, dans ce film qui parle de réalités sociales et économiques difficiles, de destins cabossés, de liberté et d'entraide. De quoi réfléchir à ses propres relations et ses propres choix. J'ai cru plusieurs fois, à tort, que le film était terminé, ce qui m'a donné au final l'impression bizarre qu'il était interminable, mais je recommande, même si je n'en resterai pas marquée de façon indélébile.
Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992)
Une séance UGC Culte tout à fait torride (ok, ok, tout le monde l'a déjà faite, je sais). Sharon Stone est juste incroyable dans ce film; elle dégage un érotisme démesuré juste en étant là, entièrement habillée. Et elle joue dix personnages en un, Catherine Tramell étant tour à tour en pleine possession de ses moyens, joyeuse comme une enfant, désespérée, glaciale... Dingue. J'ai vu ce film quand j'étais ado et je réalise que je n'avais rien compris. Je pense, aujourd'hui, que c'est bien Catherine qui a tué, et que sa relation avec Nick tient sur le fait qu'il a, lui aussi, tué (et ça, que le gars était un tueur à répétition, m'avait totalement échappé à l'époque). Le film sexualise énormément les deux personnages féminins, mais montre aussi tout un tas d'hommes dominés par leur désir (la scène de l'interrogatoire: ils se décomposent tous sur place) et par une femme ultrapuissante (forte de son sex appeal, de son sang-froid, de son énorme cerveau et de sa fortune évaluée à cent-dix millions de dollars, rien que ça), ce qui me laisse penser que le réalisateur a une vision plus maline qu'un simple "oh, regardez, des nichons". Il y a aussi une scène de viol, et je n'avais pas compris que c'était un viol; Nick et Beth couchent ensemble, mais le premier, frustré, se défoule sur la deuxième, et leur rapport dégénère en moins d'une minute et devient horrible. La musique, enfin, joue beaucoup pour créer une ambiance sinistre. Bref, une vraie réussite, mais à réserver à un public aguerri, tant pour les scènes érotiques détaillées que pour quelques coups de pic à glace bien sanglants.
Un espion ordinaire de Dominic Cooke (2020)
Un bon film d'espionnage sur un commercial britannique qui a véhiculé des documents entre l'URSS et le Royaume-Uni. Les acteurs sont convaincants et, du peu que je peux en juger, les personnages russes parlent du vrai russe entre eux, ce qui est rarissime. Et puis, voir les gens se réunir pour suivre les discours de Kennedy pendant la crise des missiles de Cuba, ça permet de vachement relativiser l'angoisse que vous avez vécue en attendant l'annonce des résultats de la présidentielle américaine de novembre 2020, hein. 🤣
Du côté des séries
Loki – saison 1 (2021)
J'attendais avec grande impatience la série mettant en scène mon personnage préféré du MCU, l'excellent Loki incarné par Tom Hiddleston. Pas de bol, cette série repose essentiellement sur un truc que je déteste, à savoir le temps: linéarités temporelles multiples, voyage dans le temps, manipulation du temps. Merde. En plus, je trouve pour l'instant Loki assez tourné en ridicule. Je m'accroche et on en reparle le mois prochain.
Et le reste
Outre mon Cheval Magazine adoré, j'ai lu le numéro de février de Science & Vie, qui consacrait un dossier à la façon dont les dinosaures ont tiré parti de graves crises écologiques (ou plutôt: la façon dont de graves crises écologiques ont favorisé l'essor des dinosaures). Intéressant, bien sûr, mais j'ai retrouvé tout ce que je n'aime pas dans la manière dont les articles sont rédigés (un certain sensationnalisme, l'affirmation permanente que tel ou tel truc est une avancée majeure...). J'espère que Epsiloon, mensuel lancé en juin par de nombreux journalistes ayant claqué la porte de S&V, sera de meilleure facture.