dimanche 29 octobre 2023

The Hobbit (1937)

En 2015 ou en 2016, j'avais dit que c'était la bonne: cette année, je relisais du Tolkien!

Bon. L'année en question est passée. La suivante aussi. La suivante aussi... Mais j'ai fini par m'y remettre!

Je redoute toujours un peu de lire Tolkien parce que je sais que j'ai tendance à tomber dedans pour ne plus m'occuper du monde réel et parce qu'il brasse des émotions très fortes, liées à la qualité intrinsèque de son œuvre et de son message mais aussi à tout ce qu'il a représenté pour moi quand j'étais plus jeune. Je sais que le plaisir sera grand, mais la tristesse aussi.

Heureusement, avec Le Hobbit, il en va un peu autrement. Cette lecture-ci est la quatrième, je pense, mais je ne jurerais pas. Je n'en garde pas un souvenir indélébile comme pour toutes mes lectures du Seigneur des Anneaux. Même si c'est un très bon roman, ce n'est pas un monument absolu; il n'est pas aussi épique que son successeur et il a quelque chose de léger et de drôle qui dédramatise beaucoup de situations. Par exemple, lorsque Bilbo est confronté à des difficultés sur la route, on nous dit souvent qu'il regrette son confortable trou de hobbit et que ce ne sera pas la dernière fois, ce qui fait sourire.

D'un côté, Le Seigneur des Anneaux semble être déjà en germe ici: la communauté de guerriers avec un hobbit inexpérimenté, la montagne pour destination, la descente dans les entrailles de la terre, les araignées, les rivalités entre gentils, les alliés inattendus, l'objet que tout le monde convoite. Et c'est pourtant très différent, comme je le disais.

Bilbo évolue beaucoup au cours de cette aventure: du beauf hobbit moyen s'occupant uniquement de son prochain repas (comme je le comprends 🤤🤤), il devient un roi de la débrouille capable de garder la tête sur les épaules en toutes circonstances (dans les galeries des gobelins, dans le palais du roi des elfes, dans l'antre de Smaug), de se battre (contre les araignées), de sortir toute la bande des ennuis (heureusement que Gandalf l'a recruté, sinon les nains n'avaient aucune chance 🤣) et même de prendre des décisions difficiles ([divulgâcheur] donner l'Arkenstone à Bard et braver ainsi la colère de Thorin pourvu de débloquer la situation à la fin [fin du divulgâcheur]). C'est bien mené, et sans excès non plus, car Bilbo est aussi très satisfait de rentrer chez lui et de laisser ces tracas incessants derrière lui. Le contraire, sa conversion en un dur de chez dur, aurait été moins crédible.

Gandalf est aussi un personnage superbe, bien que très mystérieux (ou peut-être parce que mystérieux, justement), avec toujours le mot juste pour analyser la situation et remettre à leur place ceux qui en ont besoin. Et toujours là pour les tirer des ennuis, lui aussi.

À la fin, lorsque le traitement plus amusant et jeunesse de l'histoire reste de côté, pointe aussi l'"épisme" propre à Tolkien: Smaug qui fonce sur Esgaroth, puis la bataille des Cinq armées, c'est assez spectaculaire et prenant. Je ne sais pas comment il faisait, mais il suffit que Tolkien dise des choses aussi simples que "and a red gleam was in their eyes" et C'EST TROP DINGUE VOUS ÊTES  TRANSPORTÉ DE FOUUUUUS!!!!!! Putain!!!!!! Je voudrais tellement écrire comme lui!!!

La seule chose qui m'emballe moins dans Le Hobbit, ce sont les chansons un chouïa agaçantes des elfes, à base de "tralali" et de "tralala", bien loin de l'idée que je fais de l'elfe tolkienien (mais probablement que l'elfe tolkienien a évolué entre ses deux romans, hihi). Citons aussi l'absence totale de femmes. Le hobbit est un garçon, les nains sont des garçons, les gobelins sont des garçons, le dragon est un garçon, les elfes sont des garçons, les humains sont des garçons, les aigles sont des garçons, les oiseaux qui ne sont pas des aigles sont des garçons, bref on peut légitimement supposer que même les poneys sont des garçons. Un état de fait qui me fait lever les yeux au ciel mais n'entache quand même pas le plaisir de lecture, parce que Tolkien c'était juste dieu sur terre.

mardi 24 octobre 2023

Il deserto dei Tartari (1940)

Il y a quelques mois, lorsque j'ai relu Le K de Dino Buzzati, j'ai émis le souhait de ne pas attendre vingt-cinq ans avant de lire à nouveau cet auteur. Victoire! J'ai acheté Le Désert des Tartares tout de suite après et je l'ai lu assez rapidement.

J'ai déjà lu ce roman il y a une grosse dizaine d'années (oups... plutôt une petite quinzaine, à la réflexion...), et je n'ai pas trop aimé, même si j'ai noté pas mal de citations dans mon carnet de citations de l'époque. Je dois dire que cette deuxième lecture n'a pas été hyper emballante non plus, même si cela est sans aucun doute dû au moins en partie au fait que j'ai repris mon rythme de lecture normal, c'est-à-dire que je lis trop peu pour avoir une vision claire et suivie de ce que je lis. Comme Le Désert des Tartares est justement un livre assez étrange, je pense qu'il vaut mieux le lire avec des sessions de lecture assez prolongées.

Attention, ce billet sera plein de divulgâcheurs.

Giovanni Drogo, jeune soldat, quitte la maison familiale et la ville pour monter à la Forteresse Bastiani, une forteresse isolée dans la montagne, loin de tout, face à une énorme étendue vide qu'on appelle le Désert des Tartares. Il est d'abord horrifié par cet endroit morne, délaissé par l'état-major, où soldats et officiers végètent en attendant un ennemi hypothétique qui ne vient jamais. Il accepte néanmoins de rester quelques mois, puis quelques années. Et puis... la routine s'installe... L'espoir de connaître la gloire au combat renaît chaque jour en regardant l'horizon... Et puis... les années passent...

Le Désert des Tartares est un roman sur la futilité totale de l'existence humaine, le temps qui passe et un mec qui rate sa vie. Drogo s'obstinera jusqu'au bout à croire qu'il a encore le temps – le temps de se distinguer comme soldat, le temps de faire carrière, le temps  d'être heureux –, mais, en fait, il n'en a plus tant que ça, il n'en a jamais eu beaucoup de toute manière, et il aurait fallu courir plus vite pour arriver... où, on ne sait pas, mais arriver quand même.

En soi, ce thème me parle beaucoup, d'une part car ça a quelque chose de consolant de voir que quelqu'un du calibre de Dino Buzzati avait ainsi peur de vivre sa vie sans rien réaliser (il a déclaré très clairement que cette attente interminable était inspirée de ses années au Corriere della Sera, où il attendait sans cesse... quoi? Le scoop qui ferait de lui une star du journalisme?) et d'autre part parce que c'est totalement ce que j'ai vécu durant ma jeunesse. J'avais l'impression que m'attendait dans mon avenir quelque chose de rutilant: un roman de fantasy d'exception que j'écrirais, une histoire d'amour digne d'un roman (mais pas de fantasy, hihi!), une relation fusionnelle avec un cheval hors du commun. Et puis, j'ai commencé à me dire que, à dix-neuf ou vingt ans, ça commençait à être louche que rien de tout ceci ne se concrétise. À quinze ans, c'est normal de n'avoir rien accompli. À vingt, ça l'est moins. À vingt-cinq, ça ne l'est plus du tout. Et maintenant, j'ai bien plus de vingt-cinq ans et il n'y a toujours rien d'exceptionnel, donc bon. La différence entre Drogo et moi, c'est qu'il continue d'espérer et de s'autoconvaincre jusqu'au bout, alors que moi j'ai accepté tout ça il y a longtemps et je profite du peu que j'ai réussi à m'obtenir en me disant que c'est certes naze par rapport à ce que j'espérais, mais c'est toujours mieux que rien du tout...

Bref. Le thème me parle, mais le roman est effectivement tellement dans l'attente et la répétition que je n'ai pas réussi à rentrer totalement dedans. Il se passe bien quelques petites choses, comme l'arrivée de cartographes du pays ennemi et la mort d'Angustina, mais c'est assez maigre. J'ai plus été touchée par la séparation d'avec le monde d'avant: lorsqu'il rentre chez lui en permission, Drogo ne retrouve pas la proximité avec ses proches et se sent bien seul. Puis les gens de la ville vivent leurs vies sans lui, il sort de leur vie, sa maman meurt (un événement décrit simplement par une chambre qui reste vide, mais ça m'a fait tellement de peine), et il se sent de moins en moins à sa place. Il en a été de même pour moi avec l'Italie et tellement d'amis... Un beau jour, tu réalises que tu ne connais même pas le nom de leurs gosses, c'est dire combien tu es sortie de leur vie...

Cette édition Mondadori contient aussi une postface intéressante d'un certain Lorenzo Viganò, et surtout les fac-similés des toutes premières notes de Dino Buzzati sur son roman, dans une écriture serrée et élégante. Le tout se termine par le fac-similé du scénario préparé par l'auteur pour une éventuelle adaptation cinématographique, qui a finalement eu lieu après sa mort et avec un autre script. Deux beaux documents que j'ai été ravie de découvrir ici. Quant à la couverture, c'est un dessin de Buzzati pour Barnabò delle montagne. Le tout forme un bouquin épais de très belle qualité qu'on a plaisir à feuilleter et à avoir dans sa bibliothèque.

jeudi 19 octobre 2023

La Princesse de Clèves (1678)

Lors de son arrivée à la cour d'Henri II, à la fin des années 1550, la jeune demoiselle de Chartres attire tous les regards en raison de sa grande beauté. C'est le prince de Clèves, tombé fou amoureux d'elle, qui a la chance de l'épouser. Mais peu après le mariage, notre protagoniste, devenue Madame de Clèves, rencontre le duc de Nemours, beau gosse et womaniser de service; il tombe immédiatement sous le charme, et elle sent sa vertu chanceler.

Ce roman de Madame de Lafayette décrit essentiellement comment cette pauvre Madame de Clèves va tout faire pour lutter contre l'infidélité: elle s'interdit d'abord de s'avouer ses sentiments, puis, quand ils lui crèvent trop les yeux, elle s'éloigne de la cour et va même jusqu'à avouer à son mari qu'elle en aime un autre – sans préciser qui – afin qu'il l'aide à rester isolée, loin de la tentation. Hélas, le duc de Nemours est nettement moins vertueux; il est amoureux, et il veut cette femme; il va donc tout faire pour la rencontrer, y compris en rentrant sur sa propriété à la nuit tombée et en louant une chambre donnant sur ses jardins afin de l'espionner. Un bel exemple de harcèlement et de masculinité toxique, pour résumer la chose en termes modernes.

La pauvre Madame de Clèves a donc d'autant plus de mérite de lui résister jusqu'au bout et d'être lucide quant au malheur qu'elle éprouverait en cédant aux avances d'un homme connu pour ses nombreuses conquêtes, en raison du coup que cela porterait à sa réputation mais aussi parce qu'il finirait probablement par se lasser. En cela, ce court roman est l'histoire inverse de La Princesse de Montpensier, dans lequel la protagoniste trompe son mari (même si, à peine trois mois après ma lecture, j'ai déjà tout oublié des détails).

Au-delà de cette intéressante histoire "d'amour", La Princesse de Clèves se lit très agréablement car il permet de découvrir la cour de Henri II, fils de François Ier et époux de la grande Catherine de Médicis. Savez-vous que leur fils François, qui deviendra roi de France à la mort de Henri II en 1559 (pour un an seulement, le pauvre ^^), avait épousé Mary Stuart d'Écosse, qui avait grandi en France? Who knew! Les liens de parenté et de pouvoir sont nombreux, complexes et difficiles à suivre (d'où mes notes en cours de lecture sur la photo ci-dessus), mais c'est passionnant. En ce qui concerne le style, il y a pas mal d'usages du français qui ont changé, et les subjonctifs de l'imparfait abondent, ce qui donne à ce livre un charme assez unique. Quelle préciosité, le XVIIe siècle!

"Vous m'étonnez, reprit Mme de Clèves, et je vous ai ouï dire plusieurs fois qu'il n'y avait point de femme à la cour que vous estimassiez davantage."

Le petit truc en plus que je ne veux pas oublier
J'ai trouvé cette édition Edmont Charlot de 1947 dans le coin de livres à donner de ma médiathèque. Les pages étaient clairement non découpées lors de la première lecture, et j'ai eu la chance d'en découper une moi-même, la seule que le ou les lecteurs précédents n'avaient pas coupée! Quel bonheur! Quel voyage dans le temps! Même si la coupe a été bien faite, il y a des irrégularités, ce qui fait que le bord du livre paraît plus épais. C'est merveilleux.

samedi 14 octobre 2023

Récits fantastiques (1831-1857)

J'ai beaucoup de sympathie pour Théophile Gautier en raison de La Morte amoureuse, une nouvelle de vampires que j'ai lue étant ado et qui m'a beaucoup marquée. Du coup, j'ai sauté sur ce recueil intitulé Récits fantastiques lorsque je suis tombée dessus dans l'étagère de livres à donner de ma médiathèque.

La cafetière, conte fantastique (1831)
Un homme passe la nuit dans une chambre pleine de tapisseries. Une histoire très classique, mais efficace et plaisante, que j'avais déjà lue, probablement dans un recueil de nouvelles fantastiques diverses (chez Folio à dix francs, hihihi...).

Onuphrius ou les Vexations fantastiques d'un admirateur d'Hoffmann (1832)
Un texte étrange que j'ai eu du mal à suivre. C'est l'histoire d'un peintre qui a des visions bizarres et se croit persécuté par le diable; par exemple, quand il renverse son pot de pinceaux, il pense que c'est une main crochue qui l'a renversé.

Omphale, histoire rococo (1834)
Un jeune garçon loge chez son oncle, dans un pavillon orné de tapisseries. Le point de départ est le même que dans La Cafetière et il n'y a guère de surprises, mais j'adore ces histoires où le décor du quotidien prend soudain vie et devient... autre chose.

La Morte amoureuse (1836)
Je n'ai pas relu cette nouvelle, car je l'ai (rerere)lue il y a relativement peu de temps, mais je vous la recommande chaudement.

La Pipe d'opium (1838)
Un homme fume l'opium et est pris de visions. C'est, avec Onuphrius, le texte que j'ai eu le plus de mal à suivre. Les hallucinations ne font pas pour moi, je crois.

Le chevalier double (1840)
L'histoire d'un homme à la personnalité changeante, tantôt adorable et tantôt brutal. Il est comme placé sous deux étoiles contraires, car un homme au regard de feu a rendu visite à ses parents quand sa mère était enceinte. Laquelle des deux influcences l'emportera-t-elle?

Le Pied de momie (1840)
Un homme achète un pied de momie délicieusement délicat et petit, dernière relique d'une princesse égyptienne à la beauté légendaire. Mais cette nuit-là, la princesse semble revenir à la vie. Une nouvelle fantastique classique, un parfait exemple du XIXe siècle, qui me laisse penser que Gautier avait un intérêt pour l'Égypte, vu qu'il a aussi écrit une nouvelle intitulée Une Nuit de Cléopâtre.

Deux acteurs pour un rôle (1841)
Un acteur qui rencontre un vif succès pour son interprétation du Diable suscite le mécontentement d'un homme au rire démoniaque, qui décide de le remplacer sur scène...

Le Club des hachichins (1846)
Des consommateurs de haschich se réunissent dans un luxueux hôtel particulier parisien, et le récit suit les visions de l'un d'entre eux. Comme dans Onuphrius et La Pipe d'opium, je n'ai pas guère accroché; les drogues et les visions ne m'intéressent pas beaucoup.

Arria Marcella (1852)
Un texte sur Pompéi, très agréable et sympathique, même si l'idée de départ est... particulière: un homme voit l'empreinte d'un sein parfait dans les cendres de l'éruption et tombe amoureux sur le champ. Sérieux, les nichons, ça vend à n'importe quelle époque.

Avatar (1856)
Un homme aime une femme mariée belle et vertueuse, qui est follement amoureuse de son mari. Désespéré, il dépérit, jusqu'à ce qu'un médecin fraîchement revenu d'Inde lui annonce qu'il a peut-être la solution à son problème. Un texte très sympathique. [Divulgâcheur: c'est une histoire d'échange de corps.]

Jettatura (1857)
Naples, une Anglaise venue profiter du climat chaud pour se remettre de ses problèmes de santé, son fiancé qui lui rend visite, et des Napolitains qui multiplient les amulettes de protection en la présence de ce dernier, car ils reconnaissent en lui un jettatore, celui qui jette le mauvais œil. L'opposition entre la rationalité anglaise et les superstitions napolitaines rappelle beaucoup Dracula, mais l'histoire n'est pas du tout la même.

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé ce recueil, qui est porté par une plume très riche, typique de ce XIXe que j'adore. Les phrases sont longues et les adjectifs nombreux, et c'est beau.

Livre de l'auteur déjà chroniqué sur ce blog
La Morte amoureuse + Une nuit de Cléopâtre (1836 et 1838)

lundi 9 octobre 2023

Les BD du troisième trimestre 2023

Grosse catastrophe ce trimestre: j'ai lu à peine une bande dessinée! J'y ai à peine pensé et le temps a filé...

Superman Red Son de Mark Millar (scénario) et Dave Johnson et Kilian Plunkett (dessin), traduit de l'anglais par Nicole Duclos et Khaled Tadil (2003)

Regardez bien ce logo... 👀

Suite à une discussion sur l'uchronie, j'ai eu envie de plonger dans ce comics de la série Elsewhere, dans laquelle DC Comics explore des destins alternatifs pour ses super-héros. Dans ce cas, Superman n'atterrit pas aux États-Unis, mais en Ukraine. C'est-à-dire, en 1938, en URSS. Devenu adulte, il décide de mettre ses superpouvoirs au service de son pays. Aux États-Unis, c'est la stupéfaction et la consternation. Avec une super-arme d'un tel calibre, les armements nucléaires ne valent plus rien. Puis Staline meurt, et Superman lui succède à la tête de l'URSS.

Le pitch est alléchant et j'ai apprécié la réflexion sur la responsabilité du chef d'État, ainsi que le fait que Superman soit réellement, sincèrement attaché aux valeurs communistes avec lesquelles il a grandi et prône la non-violence. Il est aussi assez satisfaisant de voir le capitalisme disparaître, vu que tous les pays se rangent rapidement derrière l'URSS, exception faite des États-Unis et d'un pays d'Amérique du Sud que j'ai oublié. Malheureusement, j'ai eu l'impression qu'on a voulu y faire entrer trop de choses de force: Batman terroriste, Wonder Woman alliée, Green Lantern exploité par les États-Unis, Lex Luthor président... Et la fin ne m'a pas plu du tout. [Divulgâcheur: Superman n'est pas un extraterrestre, mais le lointain descendant de Lex Luthor; l'humanité a évolué physiquement et est beaucoup plus puissante que nous; ses parents, face à une catastrophe imminente, décident de le sauver en l'envoyant dans le passé. Je trouve ça tellement naze.]

Petite remarque rigolote: quand je pense à ce comics, je me dis tout à fait sérieusement "Et si Superman avait atterri en URSS?", comme si Superman était un personnage historique ayant atterri aux États-Unis et influençant notre histoire actuelle. 😄

Éditeur: Panini.

mercredi 4 octobre 2023

La gamelle de septembre 2023

Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois écoulé.

Sur petit écran

Pas de film.

Sur grand écran

Carrie de Brian de Palma (1976)


Une adaptation de Stephen King qui, contrairement à bien d'autres, ne traîne pas une réputation déplorable, je ne pouvais pas rater ça. En plus, je connaissais déjà bien l'histoire, même si je n'ai pas lu le roman; j'aime bien Brian de Palma à cause des Incorruptibles, et c'est un réalisateur généraliste, pas un réalisateur de films d'horreurs; donc, je ne risquais pas d'avoir peur. Hmmm. Bon, certes, Carrie n'est pas un film d'horreur ultragore ou effrayant, mais il y a pas mal de tension dans toutes les scènes avec la mère, et la dernière scène m'a TERRIFIÉE. Je suis rentrée chez moi pas tranquille du tout. Mais je suis contente de l'avoir vu; c'est une histoire affreuse de harcèlement scolaire, mais aussi de solitude en général et de haine de la femme, avec des personnages qui trouvent un souffle personnel même quand ils correspondent à des clichés tels que la peste de service ou le beau gosse de la promo. En général, je reproche à Stephen King une vision plutôt navrante de la femme; mais si ce film est aussi fidèle au roman que je le crois, il a montré avec Carrie qu'il a tout compris à l'horreur d'être une fille.
De ce réalisateur, j'ai aussi vu Phantom of the Paradise, Les Incorruptibles et Mission: Impossible.

La Boum de Claude Pinotau (1980) 🎶🎶


Une très belle découverte qui m'a mise d'excellente humeur. Je m'attendais à un film naïf et culcul, mais en fait il réussit très bien à montrer à la fois le point de vue de Vic, l'ado de treize ans obsédée par les garçons et les boums (Sophie Marceau, extraordinaire), et celui de ses parents, qui n'en ont rien à faire des boums. Et surtout, c'est très drôle, je me suis vraiment bien marrée. L'arrière-grand-mère est extraordinaire!!! Bon, par contre, vous avez la musique dans la tête pendant au moins une semaine. La salle était complète et j'ai entendu chanter pendant que je sortais. 😂

Mystère à Venise de Kenneth Brannagh (2023)


Ce troisième opus des enquêtes d'Hercule Poirot mis en scène par Kenneth Brannagh m'a plus convaincue que les précédents (Le Crime de l'Orient-Express et Meurtre sur le Nil). J'ai notamment adoré le mélange entre l'immeuble italien en mauvais état et la fête américaine de Halloween, que j'ai trouvé très réussi, et Michelle Yeoh dégage évidemment quelque chose d'extraordinaire durant sa relativement courte apparition. Je ne dirais pas que c'était un sans-faute, car je trouve qu'il y a tout de même quelque chose de figé dans la mise en scène et le jeu d'acteur, mais c'était très sympathique.
De ce réalisateur, j'ai aussi vu Thor. 🔨

Du côté des séries

Dinosaures – saisons 1 et 2 (1991-1992) 😍🦖


N'ayant pas de série récente qui me motivait, j'ai décidé, après avoir fini la troisième saison de ce cher Geralt, de replonger dans la meilleure série de tous les temps, le quotidien de ma famille préférée, le quotidien de mon BÉBÉ préféré: la série Dinosaures!!! C'est tellement génial. Je galère sur le plan technique, car les DVD ne passent pas sur mon lecteur de salon parce que c'est de la zone 2 et mes vieux ordis dotés d'un lecteur DVD mettent à peu près quinze minutes à comprendre qu'ils ont un DVD dans le ventre. Mais ça en vaut la peine. Je lui consacrerai peut-être un billet dédié un jour. Il y a 65 épisodes et j'en regarde deux par semaine quand tout va bien, donc ça va me prendre trente-deux semaines au moins, j'ai le temps d'y réfléchir.

Et le reste


J'ai feuilleté deux anciens numéros de Livres Hebdo (ça y est! Je suis venue à bout de ma pile!) et j'ai lu Le Monde Diplomatique d'août, que j'ai acheté en raison d'un article sur le yoga. Malheureusement, Cheval Magazine est arrivé trop tard pour que je le lise en fin de mois comme d'habitude, donc il y aura double dose en octobre.