vendredi 13 janvier 2012

La trilogie de Fondation

Énorme coup de cœur pour ce grand classique de la science-fiction, probablement l’œuvre la plus connue d'Isaac Asimov: Fondation, Fondation et Empire et Seconde Fondation.

L'histoire étant extrêmement subtile, je ne citerai ici que le tout début de l'intrigue: le scientifique Hari Seldon, ayant "prévu" que le grand Empire galactique est sur le point de s'effondrer et que sa chute sera suivie d'une période de chaos d'une durée de 30000 ans, décide de fonder une Fondation de savants pour sauver les connaissances scientifiques de l'époque et assurer le retour à la civilisation en "seulement" mille ans.


Il faut savoir que, à la base, Fondation n'est pas du tout une trilogie mais une série de nouvelles publiées dans la presse entre 1942 et 1950. Ce n'est qu'au début des années cinquante qu'Asimov les a réunies en volume, en écrivant une histoire supplémentaire, qui forme la toute première partie du premier livre (Fondation). C'est là que réside peut-être le seul bémol: les histoires étant séparées de plusieurs dizaines d'années, on rencontre toutes les 70 ou 80 pages une nouvelle série de personnages, les personnages de la nouvelle précédente étant morts, et on peut avoir du mal à tous les cerner. Mais c'est grâce à ce procédé par ellipses qu'Asimov peut couvrir les 400 premières années d'existence de la mystérieuse Fondation, et il arrive extrêmement bien à construire des personnages bien travaillés, crédibles et attachants en quelques pages.

L'histoire de la Fondation étant influencée par toutes sortes de considérations et d'évènements géopolitiques, les dialogues et les rapports de force sont extrêmement subtils. Une vraie jouissance. En outre, Asimov nous mène régulièrement par le bout du nez (il faut savoir que rien, ou presque, n'est jamais ici ce qu'il semble être), notamment dans Seconde Fondation, le dernier tome.

Un détail qui m'a beaucoup plu: cela fait tellement longtemps que l'homme occupe l'ensemble de notre galaxie --l'Empire galactique porte bien son nom-- que l'humanité ne sait plus d'où elle vient, c'est-à-dire sur quelle planète elle est apparue. D'ailleurs, elle ne sait pas non plus pourquoi le calendrier compte 365 jours. Et d'ailleurs, plus personne ne se pose la question, le sujet n'ayant pas le moindre intérêt! (Mais nous, lecteurs du XXe siècle, nous savons! ^^)

Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de mes chers lecteurs, si ce n'est qu'il faut lire Fondation. J'ai hâte de passer une belle commande sur The Book Depository pour me procurer les quatre autres tomes de la série, qu'Asimov a écrit plus de trente ans plus tard mais qui ont néanmoins très bonne réputation.

2 commentaires:

  1. Effectivement un sujet original, extremement bien mené dont on ne se lasse pas au fil des pages. Et tu verras qu'en plus l'intrigue évolue énormement par la suite ! Toujours plus d'inattendu :-p
    A lire a lire a lire !

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