Chronique express!
Paolo Giordano a fait ses débuts en littérature en 2008 avec La solitude des nombres premiers, lauréat du prix Strega. J'ai beaucoup aimé ce roman et j'ai donc acheté son deuxième livre sans hésitations lors de mon passage en Italie il y a quelques semaines. Je n'ai pas été tout à fait aussi happée par celui-ci, mais j'y ai retrouvé ce que j'avais "apprécié" dans le premier: en bref, les histoires de personnes brisées par la vie. Les soldats italiens envoyés en mission en Afghanistan de ce Corps humain sont tout aussi tragiques que les "nombres premiers" dont nous avons partagé les malheurs il y a quelques années, et je ne les ai moins aimés, sûrement, que parce que j'ai eu plus de mal à m'identifier à eux et à leur bout de désert pourri. Les thèmes sont les mêmes (la solitude et l'incommunicabilité de la souffrance) et me semblent traités avec la même justesse. Seul véritable bémol, la plume de l'auteur est un peu faible lors des événements violents qui constituent le point de non-retour de l'intrigue, ce qui est quand même dommage vu que le livre repose en grande partie sur ces quelques heures fatidiques. Malgré cela, Le corps humain reste une lecture édifiante... à réserver tout de même à ceux qui ont envie de voir le monde pour l'abomination qu'il est.
(Disponible en France chez Seuil.)
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