Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois écoulé!
Sur petit écran
Pas de film.
Sur grand écran
Everything, Everywhere, All At Once de Daniel Scheinert et
Daniel Kwan (2022)
Dans une période compliquée de sa vie, Evelyn Wang voit son
mari se dédoubler entre l’homme qu’elle connaît et une version venue d’un autre
monde, qui lui explique qu’elle doit d’opposer à une terrible créature
susceptible de détruire l’univers – et même les univers. Le film est
inventif et tient un rythme entraînant, mais ne m’a pas entraînée pour autant, moi,
à tel point que j’ai dormi durant la séance. Ce n’était tout simplement pas
fait pour moi: trop foufou, trop d’univers parallèles, trop de couleurs ou de
paillettes (je sais, c’est absurde de critiquer un film ainsi!). Reste la
prestation de Michelle Yeoh, aussi crédible et à l’aise en cheffe d’entreprise
au bord de la crise de nerfs qu’en chanteuse ou qu’en star du show-business.
Bullet Train de David Leitch (2022)
Des gangsters à la diction forcée, un humour qui ne me parle
pas du tout, un Japon étrangement peuplé presque exclusivement d’Occidentaux… C’était
vraiment mal parti. Au bout de dix minutes de film, j’ai regretté d’être venue;
au bout de vingt, je me suis sérieusement demandée si je ne devais pas juste me
casser, mon temps étant mieux employé à essayer de venir à bout de mes
différentes tâches; et puis… j’ai réussi à rentrer dedans et j’ai bien rigolé.
C’est un film un peu absurde, qui se veut décalé et original (en tout cas,
c’est l’impression qu’il me donne) mais qui me semble surtout reprendre des
codes bien établis et une certaine vision de la classe masculine, elle aussi
très codifiée, avec des gros sabots rigolos. J’ai ri face aux évènements
improbables ou ridicules et j’ai fini par ressentir un véritable intérêt pour
l’intrigue "emboîtée", dans laquelle personne n’est là par hasard.
Mentionnons la prestation de Brad Pitt, aussi crédible et à l’aise quand il
parle à un cadavre que quand il essaye de noyer un serpent dans les toilettes. 👀
Avatar de James Cameron (2009)
Le film le plus merveilleux que j’aie jamais vu. J’ai été
aussi capturée par Pandora que la première fois que je l’ai vu, le 16 décembre
2009. Cameron a eu une vision de dingues et a su lui donner corps. L'écosystème est juste stupéfiant. Côté mise en scène, tout est
limpide: dans chaque scène, on comprend où sont les personnages et comment
est agencé leur environnement, y compris dans les scènes de vol et de bataille;
à chaque introduction de personnage, on comprend son caractère et son
fonctionnement. Quant à James Horner, il a bénéficié de l’inspiration des dieux; la
musique des scènes de bataille me prend encore aux tripes comme si je ne savais
pas ce qu’il va se passer.
J’ai beaucoup entendu dire que ce film manque de scénario et/ou de fond,
mais je ne comprends pas du tout cette critique. Ce n’est pas simpliste, selon
moi; c’est une histoire vieille comme le monde. Comme dans Titanic,
Cameron parle de la vraie vie et de rapports de domination. Et j’apprécie qu’il
le fasse avec deux sociétés très égalitaires: chez les expat’ humains
de Pandora comme chez les Na’vi, femmes et hommes ont accès aux postes à
responsabilité et sont respectés de la même manière. Sérieux, ce mec est un dieu.
Du côté des séries
La Roue du Temps – saison 1 (2021)
J’ai repris la Roue du Temps à zéro et en solo, mon homme n’étant
pas intéressé. Pour l’instant, je tiens mon rythme d’un épisode par semaine.
Croisons les doigts pour que ça dure.
Et le reste
J’ai lu le Monde Diplomatique d’août, que j’ai acheté pour
lire un article sur Versâââilles 👑👑👑 Je m’attendais à pleurer
de rire face à la description de la ville de droite par excellence, mais le
portrait qu’en fait le journaliste est pluriel; quelle amère déception. 😂
Bon, dans l’absolu, j’hésite un peu à continuer à lire ce journal deux fois par
an; après deux ans et, donc, quatre numéros, ils me saoulent à tout
analyser en mode lutte des classes. J’espacerai peut-être un peu plus à l’avenir.
En début de mois, j’ai lu le Cheval Magazine de septembre,
que j’avais trouvé en rentrant de vacances fin août; en fin de mois, je n’ai
pas pu lire le Cheval Magazine d’octobre, que j’ai récupéré trop tard.