"Maybe there's no such thing as heroes. Maybe there are just people like my dad. I finally came to understand why they were so uncomfortable being called heroes. Heroes are something we create, something we need. It's a way for us to understand what's almost incomprehensible, how people could sacrifice so much for us..."
Ces mots forment la conclusion du film Mémoires de nos pères de Clint Eastwood. J'ai été très émue par la manière posée et pudique dont ce film traite de la guerre, de la manière dont les survivants gèrent le regard des civils et de bien d'autres thèmes. Mais cette remarque finale m'a notamment ramenée à une réflexion sur les héros que j'ai entamée (dans ma tête) lorsque j'ai vu Les trois royaumes au cinéma il y a trois ans. Moi qui ne crois en rien, ni au divin ni à une quelconque forme de sacré (la patrie, la famille...), qui ai toujours été complètement insensible à l'héroïsation des militaires dans le monde réel et qui méprise même un peu les gens qui chantent l'hymne national de leur pays les larmes aux yeux, je m'attache depuis toujours avec fanatisme et un véritable amour à des héros issus de mondes imaginaires...
Mes héros s'appellent Aragorn, Druss, Spirit, Atreju, Draco. Mes héros sauvent le monde et défendent des forteresses. Mes héros vont jusqu'au bout pour retrouver leur liberté perdue ou sauver ceux qu'ils aiment. Mes héros font face, même quand ils n'ont aucune chance, parce qu'ils savent que c'est la seule chose à faire. Mes héros se font couper en morceaux sur place plutôt que de céder un pouce de terrain.
Mes héros s'appellent Optimus Prime.
Mes héros vont jusqu'au bout même quand la police leur demande poliment de ne pas s'occuper de l'enquête en cours. Mes héros entreprennent des taches impossibles pour respecter leurs promesses. Mes héros ne connaissent pas la peur. Ou bien mes héros connaissent la peur et même la terreur, mais ils la regardent en face et ne prennent pas la fuite.
Mes héros s'appellent Jessica Fletcher, Zorbas, Guillaume de Baskerville et Daniel Jackson.
Mes héros s'appellent Conan et Diego Alatriste y Tenorio.
Mes héros s'appellent Buffy Summers.
Et c'est grâce à eux que, pendant quelques minutes ou quelques heures, j'ai envie de faire face, j'ai envie d'être plus forte. Et je me demande, comme Kiss, ce que serait un monde sans héros...
Très beau texte !
RépondreSupprimerJ'ai vu Mémoires de nos pères mais je ne me souviens absolument plus ce que j'en avais pensé.
Merci, merci. :)
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